Subodorant une probable expansion de la grève à d'autres secteurs économiques de la wilaya, le wali aurait décidé de jouer les premiers rôles pour en finir avec une situation susceptible de virer au pourrissement. Après une semaine de grève déclenchée par les travailleurs du tramway d'Oran pour revendiquer de meilleures conditions de travail, notamment l'application au profit des vendeurs de tickets et des contrôleurs de la formule de travail 4-2 (quatre jours travaillés pour deux jours récupérés), la reprise des trames à l'arrêt s'est opérée timidement mercredi. Cet engagement de dernière heure des autorités locales, qui ont décidé de prendre le taureau par les cornes, en dit long sur cette grève de cinq jours. Dans un communiqué rendu public, mercredi, et émanant du cabinet de la wilaya d'Oran, il est fait état de la "reprise de travail des grévistes et du personnel administratif ayant rejoint le mouvement de grève". Les vendeurs de tickets et les contrôleurs qui ont joint leurs actions pour faire aboutir leurs réclamations ont été massivement soutenus par les conducteurs et le personnel administratif. C'est sans doute cette position qui a mené les autorités locales à intervenir directement dans ce conflit syndical. Le communiqué mentionne laconiquement la "fin de la grève suite à un accord conclu entre la direction de Setram-Oran et les syndicalistes". L'implication des autorités locales, soulignée comme "une médiation entre les parties en conflit", a permis de "dégager une plate-forme d'entente entre les protagonistes appelant les travailleurs à mettre fin à leur mot d'ordre de grève observé depuis vendredi dernier". Un engagement qui "sera respecté par la direction de Setram-Oran et les travailleurs grévistes représentés par leur syndicat", ajoute encore le communiqué qui insiste, par ailleurs, sur la nécessité de la "mise en service progressive des rames", dans le but de "faciliter le transport des utilisateurs dont le nombre est important durant la période estivale". Selon des sources concordantes, l'intervention du wali par le biais de son chef de cabinet dénote de l'ampleur de cette grève qui aurait pris des tournures imprévisibles. Subodorant une probable expansion de la grève à d'autres secteurs économiques de la wilaya, le wali aurait décidé de jouer les premiers rôles pour en finir avec une situation susceptible de virer au pourrissement. Un état de fait tendu a fortiori, puisque les agents de carrefour ont fait bloc autour des revendications de leurs collègues de travail. Le personnel en grève, à savoir les agents chargés du contrôle et de la vente des tickets, revendiquent l'adoption d'un nouveau système de travail 4-2 (4 jours travaillés pour 2 jours récupérés) au lieu du 6-1 (6 jours de service pour 1 jour de repos), jugé "exténuant et trop chargé" par les grévistes. Cette revendication a été largement appuyée par les conducteurs et les agents de l'administration de la Société d'exploitation des tramways (Setram), qui ont rejoint le mouvement de grève et pour lesquels cette réclamation a, déjà, été acquise. K. R-I. Nom Adresse email