"Au cours de la semaine précédente, nous avons collecté 500 t, ce qui représente une augmentation de plus de 10% par rapport à la semaine dernière", explique un responsable d'une entreprise de collecte privée. L'image des bacs à ordures débordants et des déchets ménagers qui jonchent le sol à travers certaines artères devient courante ces derniers jours. Et pour cause, les équipes de ramassage et les matériels de collecte s'avèrent nettement insuffisants. "Au cours de la semaine précédente, nous avons collecté 500 t, ce qui représente une augmentation de plus de 10% par rapport à la semaine dernière", explique un responsable d'une entreprise de collecte privée, délégataire de la collecte et de l'évacuation des déchets ménagers ainsi que du nettoiement des voies et places publiques. Par ailleurs, "les commerçants achètent beaucoup de fruits et légumes et en jettent chaque jour presque la moitié des invendus", souligne un habitant du quartier Belghanem. Résultat, les entrées des magasins, trottoirs et autres espaces cèdent la place aux amas d'ordures et poubelles anarchiques implantées partout. Afin de faire face à cette situation, les habitants tentent, tant bien que mal, de s'adapter à cet étrange rythme de vie qui leur est imposé. "Nous sommes contraints de nous y adapter", rétorque Si-Omar, un septuagénaire habitant Belghanem. Ceci dit, nous constatons davantage ces débordements dans certains quartiers isolés de la ville de Ghardaïa. Sans oublier l'absence d'un matériel adéquat constatée au service concerné de l'APC, ce qui retarde et pénalise le bon fonctionnement des services de nettoiement. Il est cependant vrai que les marchands ambulants et les étaliers rendent la mission de ces services impossible. "On n'ose plus s'aventurer dans certains endroits. Nos véhicules sont insuffisants et incapables de charger tous ces amas d'ordures." Il est à constater que le service délégataire d'hygiène de la commune de Ghardaïa manque d'un plan d'action spécifique pour assurer un ramassage adéquat à travers l'ensemble de la ville. Néanmoins, les entreprises prestataires des ramassages des ordures ménagères semblent mal organisées en raison de toutes ces contraintes. Quant au service de nuit, la collecte démarre vers 20h "afin de permettre de toucher le maximum de rues, mais également d'être de retour vers 5h". S'agissant des services du jour, la collecte se déroule de façon, semble-t-il, régulière. Au niveau citoyen, on parle surtout d'insuffisance en matière de la collecte des ordures ménagères. "Les camions-bennes du délégataire d'hygiène ne passent qu'un jour sur trois", affirme un citoyen fort agacé. "Les responsables des services d'hygiène de l'APC sont tenus de se doter davantage en moyens de ramassage et de corriger le non-respect des horaires de ramassage des déchets", a-t-il ajouté. Toutefois, il est vrai qu'en dépit des efforts fournis, ceux-ci sont loin de mettre fin à l'amoncellement des ordures. Selon des responsables communaux, les citoyens devraient aussi collaborer avec les délégataires afin de préserver l'hygiène de leur ville, en respectant les horaires de collecte et surtout en mettant les déchets dans les bacs à ordures "quand ceux-là existent", ou dans des sacs en plastique bien fermés. A. H. D. Nom Adresse email