Si aucun cas suspect n'a été signalé ou détecté à ce jour dans la wilaya de Aïn Témouchent depuis l'apparition de la fièvre aphteuse dans 16 wilayas, les autorités locales ainsi que les services concernés ont pris les devants afin de prémunir le cheptel local. En effet, les services agricoles viennent de prendre une série de mesures préventives pour parer à toute éventualité à la faveur d'un arrêté du wali qui s'apparente à de fermes instructions. Ainsi, en parallèle à la constitution d'une cellule de crise, composée des représentants de la Gendarmerie nationale, de la sûreté de la wilaya, des services agricoles, des douanes, de la santé, de l'inspection vétérinaire de la wilaya, de la direction du laboratoire régional de Tlemcen, de la Chambre de l'agriculture, de la station régionale de la protection des plantes, de la Protection civile ainsi que de la Direction des transports, qui devra veiller à la stricte application de ces instructions, la wilaya a décidé de fermer ses frontières aux cheptels bovins provenant des wilayas avoisinantes en particulier ceux des régions centre et est du pays en l'absence d'un certificat sanitaire. Selon Chouiref Mohamed, inspecteur vétérinaire auprès des services agricoles de la wilaya, si un camion transportant un cheptel non identifié est intercepté par les services de sécurité, il est alors refoulé vers la frontière de la wilaya et ce, non sans avoir consulté le service vétérinaire. En outre, les deux marchés hebdomadaires, celui du chef-lieu de wilaya et celui de la localité de Aïn El-Arba ont été fermés alors que tout rassemblement de bovins est strictement interdit. À ce titre, les éleveurs qui ne respectent pas ces instructions sont passibles de poursuites judiciaires. Les services vétérinaires ont entamé une campagne de prospection durant tous les jours de la semaine y compris le week-end où près de 4 000 bovins ont été vaccinés. Aussi, d'autres mesures préventives sous forme de conseils ont été prises et les éleveurs sont tenus de les respecter. "Les éleveurs de bovins devront désinfecter et nettoyer l'environnement immédiat du cheptel en utilisant l'eau, la chaux, les autoluves et les pédiluves (cuves pour désinfecter les véhicules et les bottes des ouvriers) devenus obligatoires pour tout véhicule entrant afin d'éviter une contamination à partir de l'extérieur'', dira Khaldi Zouaoui, inspecteur vétérinaire. Dans le cas d'apparition d'un cas suspect, l'éleveur est tenu de le déclarer au service vétérinaire le plus proche. Il sera indemnisé à hauteur de 100% si le cheptel est vacciné et à hauteur de 75% s'il ne l'est pas. M. L. Nom Adresse email
