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Code de la route, incivisme et société
Publié dans Liberté le 13 - 08 - 2014

La Protection civile a fait état d'un bilan de seize morts et vingt-sept blessés en vingt-quatre heures. Un vrai bilan de guerre.
Depuis de longues années, l'Algérie tient, dans une totale impuissance, ce décompte macabre de victimes de la route. Les communiqués des corps chargés de la prévention et du secours ont fini par prendre l'allure de routiniers bulletins funestes, banalisant un désastre national.
Les routes algériennes sont parmi les plus mortelles du monde. À titre d'exemple, en 2013, les huit millions de véhicules algériens ont fait 4 540 morts (en hausse de 4,5% par rapport à 2012), quand les trente-huit millions de véhicules français "n'ont fait que" 3 250 victimes (en baisse de 11% par rapport à 2012). Autrement dit, une fois et demie de morts pour huit fois moins de véhicules !
La route constitue incontestablement un fléau dévastateur dont les dégâts se révèlent durablement désastreux. L'inquiétant est qu'il ne se constate aucun progrès visant à en limiter les effets, et ce, malgré les annonces récurrentes de "mesures", "plans", "campagnes de sensibilisation"...
Il n'est même pas fait état d'un diagnostic établissant clairement les causes d'un mal décidément incurable. Tantôt, c'est l'état des routes que l'on incrimine, parfois c'est le mode de formation au permis de conduire que l'on accuse, d'autres fois c'est l'incivisme des automobilistes que l'on met en cause. Mais, devant l'accumulation de bilans désastreux des accidents de la circulation, ce qu'on ne peut à l'évidence nier, c'est que nous sommes devant un cas d'échec national face à un fléau dont l'effet funeste s'est installé dans la durée.
Est-ce si compliqué de réformer la formation des candidats au permis de conduire, dans un pays où l'on peut changer la Constitution à sa guise, et aussi souvent que l'on en a besoin ? Serait-ce difficile d'adapter le code la route, si nécessaire, et de le faire respecter dans son intégralité, et pas seulement à travers les mesures concernant les seuls ceintures de sécurité et téléphones ?
Quant à l'incivisme, ni la gendarmerie ni la police ne pourront renverser les effets d'un choix politique pour le populisme, effets qui sévissent dans tous les domaines. Le chauffard, c'est aussi le fonctionnaire qui déserte son poste à l'arrivée de l'administré, l'infirmier qui prend tout son temps pour réaliser qu'un malade est étendu dans le couloir des urgences, l'oisif qui attend au coin de la rue une femme à outrager ou un vieil homme à détrousser, le commerçant qui crie au client tatillon : "Prends ou pars !", le haut fonctionnaire qui use de ses antibrouillards comme d'un gyrophare, le piéton qui traverse, sur un coup de tête, où il veut, quand il veut et ... qui dit "merci" à l'automobiliste qui lui cède la priorité au passage clouté !... Le chauffard, c'est tout ce monde à la fois.
L'incivisme découle du populisme, c'est-à-dire d'un pacte entre le pouvoir et le sujet : tu te retiens de me contester et je me retiens de te faire appliquer la loi. Cet incivisme, c'est aussi l'improductivité, l'absentéisme, le détournement, la violence urbaine ordinaire. C'est un choix de société. Une société qui s'entretue pour que le pouvoir ait la paix. Cet incivisme, c'est une question de régime politique, donc. Le premier changera avec le second, si celui-ci devait un jour changer.
M. H.
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