Enfin, un officiel algérien qui défend Air Algérie ! Objet d'une campagne destructive en règle depuis le crash au Mali d'un avion affrété auprès de l'espagnol SwiftAir, faisant ressortir toutes ses tares en ne trouvant personne pour la défendre, si l'on excepte un syndicat de l'entreprise et quelques titres de la presse nationale. Même son premier responsable, laissé seul devant les attaques, a eu toutes les difficultés à défendre la compagnie aérienne qui a vécu l'un des événements les plus douloureux de son histoire. On ne savait même pas qui était la cible. Le P-DG, la compagnie ou les autres services qui auraient été défaillants ? Et c'est le moment choisi pour ressortir des placards les revendications oubliées. Devant cet acharnement, M. Boultif n'a trouvé, dans son isolement, que de minces arguments comme bouclier. Lorsqu'Amar Ghoul intervient, le train est-il déjà passé ? Hier, il n'a fait que reprendre les instruments de défense déjà utilisés par le syndicat et quelques journalistes. Il a, certes, défendu la compagnie, mais surtout la politique du transport. Mais il est allé plus loin en mettant en cause des lobbies étrangers, sans les nommer, d'être responsables, à ses yeux, de manœuvres de déstabilisation. Le pavillon national, catalogué arbitrairement comme un élément de souveraineté, a été accaparé et utilisé dans des enjeux qui sont loin de servir ses intérêts et encore moins ceux du pays. Et Ghoul le défend dans cet état à merveille. Le ministre exclut l'Open Sky, l'ouverture du ciel à la concurrence, pour éviter l'extinction de la compagnie nationale. Mais il ne propose rien pour la mettre au même niveau de compétitivité que les autres compagnies. Et on s'étonne en dénonçant les attaques de "lobbies" étrangers qui la mettent sous pression et veulent sa déstabilisation, à défaut de pouvoir la faire disparaître. La seule façon de la mettre à l'abri c'est d'en faire d'abord une entreprise économique fiable capable de relever le défi régional, en poursuivant sa nouvelle stratégie commerciale de conquête des marchés africains, et en améliorant, ensuite, la qualité de son service à bord, pour le bien des passagers algériens et des touristes étrangers. n Nom Adresse email