Le siège d'Air Algérie Le ministre des Transports qui a réitéré sa confiance au P-DG d'Air Algérie est revenu sur les secrets du lynchage mené contre la compagnie nationale au profit des étrangers qui rêvent d'accaparer le très juteux marché algérien... Amar Ghoul met les point sur les «i»! Lors de l'installation de la commission interministérielle chargée de l'élaboration du permis de conduire biométrique, le ministre des Transports est sorti de sa réserve pour éclairer l'opinion publique sur les tenants et aboutissants de la campagne de dénigrement qui est menée contre Air Algérie. Il commence par rappeler le contexte de concurrence acharnée qui règne dans le marché mondial de l'aviation et les grands intérêts qui sont en jeu. Ensuite, il souligne que cet «acharnement» vient de l'étranger pour déstabiliser un grand acquis national qu'est cette société publique. «Des loobys et des multinationales ont profité du crash d'un appareil d'une compagnie espagnole affrété par Air Algérie pour salir l'image de la compagnie nationale. Il veulent détruire notre joyau pour récupérer le marché algérien très juteux. Je me désole que cette machination soit relayée par certains partis à l'intérieur du pays», affirme-t-il sur un air serein, en soulignant l'un des principaux enjeux de ces attaques qui est l'open sky (l'ouverture du ciel). «Je le dis et je le répète. Cela ne sert à rien. L'ouverture du ciel n'est pas à l'ordre du jour», assure-t-il. «Il est vrai qu'un jour on sera obligé d'aller vers l'open sky, mais dans les conditions actuelles, cela n'est pas avantageux pour nous, mais arrange les grandes compagnies mondiales», ajoute-t-il. «Lors des assisses des transports que nous avons menées au mois de décembre dernier, la question de l'ouverture du ciel a été débattue avec des experts nationaux et internationaux. La conclusion a été sans équivoque: Cela sonnerait la mise à mort d'Air Algérie et Tassili Airlines», explique-t-il. «Air Algérie est notre bien, celui de tous les Algériens, on ne laissera personne la détruire», rétorque-t-il avec détermination, non sans réaffirmer son soutien au P-DG Salah Boultif, présent dans la salle. «Le P-DG et les employés sont en train d'accomplir leur devoir. Je rends aussi hommage aux syndicats qui ont défendu leur compagnie», réplique le ministre des Transports. Il atteste d'ailleurs que les pilotes algériens font partie des meilleurs au monde. «La preuve, ils sont très demandés par les grandes compagnies du Golfe», certifie-t-il avant de rappeler le processus de modernisation qui est enclenché, notamment avec l'acquisition de 16 nouveaux appareils d'ici 2016. «Avec ces nouveaux appareils, 200 jeunes pilotes ont été choisis pour être formés dans la prestigieuse université d'Oxford. Avec ça, on a lancé le défi de construire un hub aérien à Alger. Cette dynamique de développement inquiète beaucoup de compagnies concurrentes», a-t-il confié en rappelant que la flotte d'Air Algérie a 10 ans de moyenne d'âge et qu'elle passera à 6 ans avec ces nouveaux avions. Néanmoins, avec sa franchise habituelle, il reconnaît que tout n'est pas rose! «Il y a certaines défaillances qui ont été étudiées et analysées lors des assises des transports de décembre 2013, notamment en ce qui concerne les retards et la rentabilité de l'entreprise. Nous avons aussi eu une réunion avec les cadres, au mois de juin dernier. Il a ainsi été déterminé les points positifs et négatifs pour développer la compagnie.», témoigne-t-il. «Nous avons dégagé une feuille de route qui est en train d'être mise en place pour solutionner tous les problèmes d'Air Algérie», rapporte-t-il. «Nous allons cibler les responsabilités et une réorganisation devrait avoir lieu», avoue-t-il. Amar Ghoul qui est un homme qui n'aime pas trop polémiquer, est quand même revenu sur le crash de l'appareil de la compagnie espagnole Swiftair, affrété par Air Algérie. «Je vais animer prochainement une conférence de presse pour informer l'opinion publique sur les avancées de l'enquête du crash, mais je profite de l'occasion pour donner quelques petites précisions», a-t-il lancé sur un air agacé. M.Ghoul rappelle tout simplement les lois de l'aviation civile internationale pour faire taire les mauvaises langues. «Les lois de l'aviation civile internationale sont claires. Le responsable de l'enquête en cas de crash d'un appareil, est le pays où le crash a eu lieu. Dans le cas du vol AH5017, c'est le Mali», certifie-t-il «Il est aussi mentionné dans ces lois que le fabricant de l'avion participe à l'enquête, le constructeur de l'appareil, le propriétaire et dans le cas d'un affrètement, la compagnie qui l'a affrété», poursuit-il. «Pour consolider l'enquête, les ministres des Affaires étrangères algérien, malien et français ont signé un protocole d'accord», a-t-il conclu de façon claire et nette...