Malgré les mesures restrictives imposées et la campagne de vaccination entamée dès l'apparition des premiers foyers, la maladie semble persister. Un jour à peine après que Messaoud Boughrara, inspecteur vétérinaire auprès de la Direction des services agricoles (DSA), a annoncé — à la satisfaction de tout le monde d'ailleurs — que la fièvre aphteuse a été éradiquée, voilà que 10 cas de contamination au virus aphteux sont découverts au niveau de l'abattoir communal de Batna-centre. Nouvelle extrêmement inquiétante, aussi bien pour les services vétérinaires, que pour les éleveurs, les maquignons et la population. Car, malgré les mesures restrictives imposées et la campagne de vaccination entamée dès l'apparition des premiers foyers, la maladie semble persister. Cette maladie, qui a déjà emporté 67 têtes bovines aux quatre coins de la wilaya, a de nouveau frappé après une trêve de deux semaines. Période pendant laquelle l'opération de vaccination du cheptel ne s'est pas interrompue. En effet, après les 9 000 doses de vaccins anti-aphteux qui lui sont parvenues au début du mois d'août, la DSA de Batna vient de réceptionner un quota supplémentaire de 3 000 doses, selon Messaoud Boughrara. Dans une déclaration à l'APS, ce dernier a précisé que "l'objectif est de toucher tout le cheptel bovin que compte la wilaya, afin d'éradiquer cette épidémie, quoique la priorité soit accordée, conformément aux instructions de la tutelle, au cheptel bovin laitier, au nombre de 50 000 têtes". Il faut signaler que les services vétérinaires ont, dans un premier temps, accentué leurs efforts en faveur des localités limitrophes des wilayas de Sétif et d'Oum El-Bouaghi, lourdement affectées par le virus. L'inspecteur vétérinaire de la wilaya a également souligné que "parallèlement à cette vaccination, une vaste campagne de sensibilisation et de prévention contre cette maladie a été lancée en direction des éleveurs et maquignons". Ces derniers sont contraints de respecter les consignes qui leur ont été signifiées, faute de quoi ils se verront refuser les services des compagnies d'assurance. Celles-ci se sont, pour la plupart, abstenues de signer des contrats avec des éleveurs lesquels s'impatientent à propos du retard des vaccins, mais ne se soucient pas souvent de la désinfection des lieux où est gardé leur bétail. Le même sentiment d'impatience est ressenti chez les maquignons puisque leur activité s'est retrouvée complètement paralysée des suites de la fermeture des marchés et l'interdiction des déplacements des bestiaux. Et ils ne sont pas les seuls à subir ces préjudices. Les bouchers, de leur côté, déplorent que les services vétérinaires ne leur délivrent pas de certificats sanitaires comme annoncé par les responsables. Ainsi, ces commerçants ne sont plus en mesure d'acheter du bétail destiné à l'abattoir à Djelfa, Tolga, Ouled-Djellal et El-Bayedh. "On se déplace vers les éleveurs les plus proches et on ramène ce qu'on trouve. Notre marchandise ne satisfait plus nos clients", regrette un boucher. Par ailleurs, les citoyens craignent une flambée des prix des moutons de l'Aïd comme ils craignent que des bêtes malades soient écoulées, en cette occasion. L. M. Nom Adresse email