L'épidémie qui s'est installée dans le pays à deux mois de la fête de l'Aïd el-Adha inquiète les citoyens vu qu'un bovin ou ovin malade ne peut être destiné au sacrifice. La contamination des troupeaux de moutons ne serait pas impossible, de l'avis de vétérinaires. La propagation de la fièvre aphteuse dans 18 wilayas de l'est du pays a été à l'origine de beaucoup d'inquiétudes vu ses répercussions économiques désastreuses pour le pays comme pour les éleveurs et les maquignons, à Batna notamment où la maladie s'est étendue à quatre localités, en l'occurrence Ksar Belezma, Hassi Tamhrit, Ouled Sellam et Zana El-Beïda. Dans les 11 foyers enregistrés par les services agricoles, 65 têtes bovines ont déjà été décimées. Mais ce qui a suscité le plus de questionnements, c'est l'état de santé des six vaches vaccinées contre le virus aphteux et qui ont été mises sous contrôle vétérinaire car présentant des symptômes inquiétants. Cette nouvelle donne a donné libre cours aux rumeurs. Celles-ci concernent les difficultés à trouver la parade contre la maladie et l'éventualité de la contamination du cheptel ovin. L'épidémie qui s'est installée dans le pays à deux mois de la fête de l'Aïd el-Adha inquiète les citoyens vu qu'un bovin ou ovin malade ne peut être destiné au sacrifice. De l'avis de vétérinaires, la contamination des troupeaux de moutons ne serait pas impossible. Ceux-ci montrent du doigt des maquignons irresponsables ayant introduit, à l'intérieur du pays, des bêtes affectées par le virus de manière frauduleuse et qui s'adonneraient encore au marché noir de bovins suite à la fermeture des marchés légaux par les autorités locales et à l'interdiction du mouvement du cheptel, sauf vers les abattoirs et sous des conditions bien déterminées. Selon les mêmes spécialistes, les éleveurs, aussi, ont leur part de responsabilité dans cette situation. Ignorant délibérément les consignes des services vétérinaires, les propriétaires de bétail dissimulent les cadavres des bêtes mortes afin d'éviter l'abattage sanitaire obligatoirement imposé par les services vétérinaires dans les cas suspectés. Ils estiment que les indemnisations, dont ont bénéficié des agriculteurs par le passé dans des cas similaires, étaient en dessous des prix réels des animaux abattus. Par ailleurs, "les conditions dans lesquelles est gardé le bétail sont souvent très favorables à la transmission du virus", nous a appris un vétérinaire privé exerçant dans la wilaya depuis plus d'une quinzaine d'années. Notre interlocuteur a affirmé que les éleveurs ne font presque rien pour contrer le virus. "Si vous vous rendez dans les fermes, vous constaterez que les éleveurs ne se débarrassent pas toujours de la bouse de leurs bovins laquelle est amoncelée non loin des étables. Ils ne procèdent pas à la désinfection des lieux en procédant au chaulage, ni à celles des moyens de transport des aliments pour bétail." Ce docteur nous a également expliqué que le vétérinaire, lui-même, peut véhiculer le virus, parce qu'il manque de tenues à usage unique et de moyens de stérilisation du matériel qu'il utilise lors de ses déplacements pour pratiquer la vaccination ou faire un contrôle médical dans des fermes, à la demande des propriétaires de bovins. Nom Adresse email