Le Premier ministre a instruit les autres ministres qui ont sous leur tutelle des SGP à adopter le schéma d'organisation proposé par le ministre de l'Industrie et des Mines. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a présenté, jeudi, devant les membres du Conseil des participations de l'Etat (CPE), réuni au siège du Premier ministère, le schéma de restructuration du secteur public marchand prévoyant une nouvelle organisation des sociétés de gestion des participations (SGP). Selon une source, la réunion du CPE, "outre les membres y siégeant habituellement, a été élargie, sur ordre du Premier ministre, à d'autres membres de l'Exécutif". Ainsi 20 ministres ont pris part à la réunion. "À travers cet élargissement de la composante du CPE, revêtant quasiment le caractère d'une réunion du gouvernement, le Premier ministre entendait recueillir l'adhésion de l'ensemble du gouvernement à la démarche préconisée par le département de l'Industrie et des Mines", explique notre source. Au terme de la présentation et du débat qui a duré toute la matinée, le nouveau schéma organisationnel a été adopté. Notre source indique que "le Premier ministre a instruit les autres ministres qui ont sous leur tutelle des SGP à adopter le schéma d'organisation proposé par le ministre de l'Industrie et des Mines", précisant que "le ministère de l'Industrie et des Mines a sous sa tutelle 60% des SGP". Cette nouvelle organisation des capitaux marchands de l'Etat prévoit la création de groupes industriels en remplacement des SGP sur la base des synergies existantes et des potentiels que présentent les marchés cibles dans les différents secteurs. Dans l'Industrie, 18 SGP et 5 entreprises publiques économiques (EPE) sont concernées. Outre l'optimisation et la rationalisation des moyens pour plus d'efficacité et de compétitivité, les nouveaux groupes, appelés à jouer un rôle structurant dans certaines filières identifiées comme prioritaires dans le cadre du déploiement de la nouvelle stratégie industrielle, auront une obligation de résultats vis-à-vis de l'actionnariat avec des contrats de performance arrêtés entre les deux parties. La nouvelle organisation permettra également une meilleure consolidation bilantielle, mutualisation et affectation des moyens dans le cadre d'une stratégie intégrée et partagée par l'ensemble des entités qui constitueront un groupe industriel. "L'ensemble des emplois seront préservés et la dynamique attendue des nouveaux groupes industriels permettra la création de nouveaux postes d'emploi ainsi que des plans de formation et de mise à niveau de la ressource humaine", rassure-t-on. Notre source affirme que le ministère de l'Industrie et des Mines a entrepris l'évaluation des compétences disponibles parmi les jeunes cadres pour les propulser aux postes de responsabilité au sein des nouveaux groupes industriels. Une prospection à l'externe est aussi engagée pour la constitution d'un vivier de cadres à haut potentiel et d'expertise destinés à manager lesdits groupes ou à accompagner la transformation. "Les nouveaux groupes industriels verront le jour avant la fin de l'année 2014", souligne notre source. Pour rappel, le ministre de l'Industrie et des Mines a annoncé, en juillet, lors de l'installation de la commission de recours compétente en matière d'investissements en présence des représentants des organisations patronales ainsi que du secrétaire général de l'UGTA, la finalisation de la réorganisation du secteur public marchand, "qui, aujourd'hui, dans sa forme actuelle, n'est plus adapté et ne répond plus aux exigences de l'heure". M. Bouchouareb ayant évoqué la mise en place de groupes industriels, "au moment opportun". De grands groupes publics qui coifferont les filières à promouvoir. L'objectif est de faire émerger des sociétés commerciales efficientes et amorcer, ainsi, le processus de développement de champions économiques qui modifieront les conditions d'intégration de l'économie dans la sous-région. Il faut dire que le secteur public marchand a fait l'objet de plusieurs opérations de restructuration. Cependant Les travaux de restructuration du secteur public entrepris depuis le lancement des réformes économiques n'ont pas porté sur l'essentiel : constituer des entités viables et capables de synergie industrielle. La répartition des entreprises entre les différentes structures chargées de la gestion des participations de l'Etat a été faite de manière administrative. Les logiques semblent plus répondre au besoin de faciliter le travail administratif qu'à développer la compétitivité. Cette énième opération de restructuration sortira-t-elle le secteur public de sa léthargie ? M. R. Nom Adresse email