Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a certainement voulu rassurer les Algériens quant à l'aboutissement de ce projet qui a fait l'objet d'une grosse polémique. "L'Algérie aura sa Grande mosquée en 2016. Nous espérons qu'elle sera achevée avant le 1er novembre pour que la fête soit double." C'est là, l'assurance du ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, lors d'un point de presse animé, hier à Mohammadia (Alger), à l'occasion de sa visite d'inspection au chantier de la Grande mosquée d'Alger, la deuxième depuis sa nomination. Avec son ton un brin triomphal, le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a certainement voulu rassurer les Algériens quant à l'aboutissement de ce projet qui a fait l'objet d'une grosse polémique. "Toutes les entraves rencontrées jusqu'ici sont aujourd'hui levées. Je suis très rassuré quant à l'avancement des travaux de ce projet. Malgré le retard accusé, on essaiera d'être au rendez-vous", a-t-il promis. Selon lui, ce ne sont pas les gros ouvrages qui sont à la traîne, mais plutôt les finitions : électricité, revêtement, décor, etc. Chiffres à l'appui, M. Aïssa a indiqué que la salle de prière a connu un taux d'avancement de 85% et ceux de la bibliothèque (maison du Coran) et du minaret sont respectivement de 95% et 35%. Globalement, le taux d'avancement du projet est de 28%. Il reste que la cadence dans la réalisation de ce grand projet est en deçà des délais convenus. La cause ? Le ministre a cité trois obstacles qui ont freiné son rythme d'avancement : il y a d'abord le bureau d'études allemand dont le travail n'a pas beaucoup satisfait les pouvoirs publics. Son contrat étant arrivé à terme le 20 juillet dernier, le ministère des Affaires religieuses ne compte pas lui renouveler le bail. "Nous comptons nous engager avec un autre bureau d'études. Ce sera certainement avec le bureau d'études canadien qui est avec nous depuis 2007. On remettra entre ses mains tous les plans d'ateliers effectués par l'ancien bureau d'études", a indiqué M. Aïssa. Deuxième écueil déploré par le ministre des Affaires religieuses : l'entreprise qui réalise le projet, le chinois CSCEC, n'a pas tenu ses engagements concernant le nombre de travailleurs à engager sur le chantier. Le ministre des Affaires étrangères a enjoint, à ses responsables, de mobiliser "à partir du mois prochain" pas moins de 3 000 travailleurs au total pour accélérer le rythme de réalisation. Le dernier obstacle désigné du doigt par M. Aïssa : une parcelle de terrain qui doit être consacrée au projet abrite toujours une douzaine de logements de fonctionnaires du ministère de la Formation professionnelle. "Le Premier ministre a instruit le wali d'Alger pour trouver une solution à ce problème." Pour rappel, l'entreprise chinoise CSCEC, qui a entamé les travaux de réalisation en juin 2012, devait les achever en septembre 2015. Le coût de ce projet, cher au président Bouteflika, est d'environ un milliard d'euros. A. C. Nom Adresse email