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Ould Dadda, la police, la justice et nous
Publié dans Liberté le 03 - 09 - 2014

La cour de Ghardaïa a confirmé, en appel, la peine de deux ans de prison ferme infligés au citoyen — et non au Mozabite, qualité qui ne devrait pas influer sur sa situation de justiciable — Youcef Ould Dadda pour avoir diffusé des vidéos accusant des policiers de vol dans un magasin. La justice s'est prononcée sur la base d'un dossier et de débats dont nous ignorons le contenu. Si la loi interdit de commenter les verdicts, elle ne peut pas nous empêcher de nous étonner du cheminement d'un procès visiblement "incomplet".
Peut-être que la loi interdit de diffuser le film de policiers même voleurs. Mais ce serait inconséquent, puisque la liberté d'expression est limitée par le délit de diffamation, c'est-à-dire le fait d'allégation portant atteinte à l'honneur de la victime. Mais dans le cas de vol, c'est l'acte qui "porte atteinte à l'honneur" de son auteur, pas le fait de le diffuser.
De ces faits, nous ne savons rien. Pas même de ce qui ressort du débat, puisqu'aucun journaliste n'a jugé utile de "couvrir" ce procès soulevant pourtant des questions aussi sensibles que la liberté d'expression, le droit ou le devoir de dénoncer les abus des agents de l'Etat et bien d'autres questions de droit... C'est vrai qu'il n'y avait pas de compagnie de téléphonie ou de fédération quelconque pour organiser le voyage et le séjour à Ghardaïa, mais le fait est que les commentateurs, les chroniqueurs, réputés interpréter les évènements en fonction de leur représentation de la république idéale, se retrouvent interpellés par un évènement judiciaire significatif et en même temps désarmé devant le sujet. Tous les confrères qui leur servent la matière à interroger se sont eux-mêmes servis dans le commentaire d'avocats et des militants de droits de l'Homme.
Le fait qu'aucun journaliste, ni même un correspondant local, n'ait pris la responsabilité d'observer le déroulement du procès et de le relater à l'attention de l'opinion publique, ceux qui sont tenus de réagir à l'issue d'une affaire mettant aux prises un simple citoyen avec une puissante institution n'ont pour élément d'analyse que la sévérité du verdict. Et c'est le citoyen incriminé et condamné qui pâtit de cette désertion médiatique ! Nous sommes plus souvent au stade ou dans les halls d'hôtels que dans les tribunaux.
Certes, la question subsiste de savoir pourquoi la DGSN n'a pris en compte que l'aspect "atteinte à corps constitué" et ses conséquences juridiques sans s'arrêter à la question que les faits suscitent nécessairement dans l'esprit de l'opinion commune : les policiers filmés ont-ils réellement volé ou non ? Si oui, quelles sont les suites que l'administration et la justice doivent donner à cet acte ? Sinon, pourquoi l'institution concernée se refuse à communiquer sur ce fait ?
Dans l'ignorance du rapport entre la vidéo et la réalité des faits, personne ne peut mesurer la concordance des faits reprochés au prévenu et de la réalité des faits. À part, peut-être, ceux qui ont suivi le procès, c'est-à-dire le jury et les parties. Et, apparemment, surtout pas de journalistes.
Ceux-ci se sont accoutumés au confort du journalisme "embarqué" et n'ont plus les moyens de relater la vie des citoyens et ses déboires.
Les victimes des abus sont aussi nos victimes, nous les supposés éclaireurs de l'opinion.
M. H.
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