Le CNSL Tikjda a abrité, avant-hier et hier, deux journées d'étude sur la "Polysémie dans la langue amazighe" organisées par le Haut-commissariat à l'amazighité (HCA). Près d'une centaine de participants (enseignants de tamazight, chercheurs, étudiants, universitaires) des départements de langue et culture amazighes des universités de Tizi-Ouzou, Bouira, Batna et Béjaïa ont pris part à cette manifestation scientifique. Si El-Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, dans son allocution d'ouverture, est revenu sur l'objectif de ces journées : elles tendent "à prendre en charge cette problématique avec les universitaires travaillant dans 4 départements de langue et culture amazighes", C'est aussi, selon lui, une manière de "traduire sur le terrain cette relation de partenariat qui existe depuis 2014 entre le HCA et l'université." D'ailleurs, le HCA développe une nouvelle vision qui est de privilégier le travail universitaire pour la promotion de tamazight. "Nous lançons une initiative importante qui se traduit par la prise en charge des projets d'études d'universitaires. Cette année, nous avons mis en place un plan de charge dans le domaine de la recherche qui s'articule autour de trois axes : polysémie, multimédia et les manuels", a-t-il souligné. Lors des conférences, Mustapha Tidjet, chercheur à l'université de Béjaïa, qui a exploré le thème de la terminologie dans sa communication, a indiqué que "la terminologie est très faible en tamazight, donc il faut trouver des créations terminologiques. Jusqu'à présent, c'est la création de termes nouveaux qui a été suivie, ce qui a alourdi la langue. Ce n'est pas la meilleure voie ; il faut explorer d'autres moyens pour l'enrichissement lexique et terminologique." De son côté, le professeur Kamel Badari a mis l'accent sur le concours de l'université dans l'enrichissement et l'amélioration de la langue amazighe, notamment par le concours des chercheurs. L'université de Bouira a organisé des journées d'étude dans le domaine et lancé le projet d'une revue amazighe maghrébine. Durant ces deux journées, plusieurs communications étaient au programme. Brahim Hamek, de l'université de Béjaïa, a évoqué un thème lié aux dictionnaires ; Lydia Guerchouch, de l'université de Tizi Ouzou, a choisi le thème de la polysémie des adverbes ; et Kaci Sadi est revenu sur les jeux de la polysémie et de l'homonymie et les enjeux de l'interprétation et de la traduction. Nom Adresse email