Après plus de deux mois à la barre technique de l'USM Bel-Abbès, Jean-Guy Wallemme, ex-entraîneur-sélectionneur de l'équipe nationale du Congo, aborde cette nouvelle saison du championnat professionnel de Ligue 1 avec l'envie de travailler et de faire un bon parcours dans cette compétition. Dans cet entretien avec Liberté, il évoque la préparation de son équipe, le début du championnat, la violence, sa philosophie et les objectifs. Liberté : Votre équipe vient de réaliser un bon résultat face à l'ES Sétif, que dites-vous de cette performance ? Jean-Guy Wallemme : Face à l'ES Sétif, on a été dans la continuité du travail entamé auparavant, malgré quelques joueurs absents pour des raisons d'intoxication et des problèmes personnels, et on a composé avec les forces en présence. Dès lors, on a senti assez vite qu'il y avait une adhésion au travail et on savait qu'il fallait qu'on joue avec nos qualités et nos forces et on s'est talonné et on a rivalisé face à une équipe qui joue la Champions League actuellement. On n'est pas des magiciens, mais je savais qu'on allait faire bonne figure par rapport à ce qu'on avait mis en place et à l'état d'esprit des joueurs. Donc vous avez tiré des enseignements du match de l'ASMO, en apportant des rectificatifs technico-tactiques qui s'imposaient... Les rectificatifs, ils ont été dans certains points, mais aussi dans la préparation. Il y a aussi une préparation qui est invisible et que les gens ne voient pas, et elle a été un peu mieux avant le match face à l'ESS. Il y a encore des points sur lesquels on doit s'améliorer, notamment au niveau structurel et dans l'organisation générale du club. Pensez-vous que ce résultat peut servir de déclic pour les prochaines rencontres ? Vous savez, le déclic, ça doit servir pour la suite. Donc, on sait qu'on a un début de championnat qui n'est pas évident, car on va recevoir en fin de semaine la JSK qui a connu ces derniers jours quelques soucis, mais qui est aussi une équipe qui veut jouer le haut du tableau et se refaire de cette défaite à domicile face à l'USMA. Donc, on doit être dans la continuité, car cela est une base de travail sur laquelle on doit s'appuyer dans l'état d'esprit, dans l'organisation qu'on a mise en place, dans le sérieux de tout le monde, et c'est important de repartir sur ces bases là. La JSK sera votre adversaire lors de cette troisième journée. Comment comptez-vous aborder cette rencontre ? On doit garder simplement ce qu'on a pu mettre contre l'ES Sétif, ça sera notre match, ça sera à la maison, je pense qu'il y aura du monde, puisque les gens ont vu notre prestation à la télévision. On sait que les Bélabésiens sont des supporters très ambitieux et passionnés, mais la raison devrait être de mise. Donc, à nous de bien nous préparer encore une fois par rapport à ce que nous avons fait à Sétif et de tout donner sur le terrain. Il faut montrer au moins le même visage, mais il faut aussi poser des problèmes à l'adversaire et avoir un peu plus d'efficacité offensive pour valider le point du match nul ramené de Sétif. Vos impressions sur ce début de saison ? Outre nos deux matchs face à l'ASMO et à l'ESS, j'ai pu suivre d'autres confrontations, notamment en ce qui concerne la préparation de l'ESS face à l'Espérance de Tunis. J'ai regardé aussi le match de la JSK contre l'USMA et celui du CRB face au MCO. Donc, c'est un championnat où on doit retrouver souvent, depuis quelques années, les meilleures équipes les plus aptes à jouer le haut du tableau. Mais de temps en temps, il y a quelques surprises, comme ce fut le cas du MC El-Eulma qui a fait la saison dernière un bon championnat. Je pense que c'est un championnat qui va être très ouvert et il faudra beaucoup de stabilité et de la régularité. Quelles sont vos impressions sur la violence dans les stades, notamment la mort d'Albert Ebossé ? C'est honteux d'en arriver là et de surcroît sur un terrain de football. Le défunt est avant tout un homme avant d'être un joueur et un acteur privilégié. Le stade est devenu un exutoire, et c'est dommageable pour le sport qui est quelque chose de passionnel et d'émotionnel. En Algérie, cette passion doit se réguler et il faut donner l'exemple, les joueurs bien sûr, mais les dirigeants aussi, les journalistes, toute la famille du football et les membres de la FAF, car ce qui est arrivé est grave. Vos sentiments après une présence de plus de deux mois à Sidi Bel-Abbès ? Ici, je suis content d'avoir un club, un boulot et des objectifs. Maintenant, il faut que chacun puisse prendre ses responsabilités. Je le rappelle, il faut structurer ce club pour qu'il y ait plus de stabilité. De la passion, il y en a, mais on manque un peu de raison et de stabilité pour qu'on puisse avoir un objectif bien défini dans ce club. Nom Adresse email