Le fossé se creuse davantage entre le Mouloudia d'Oran et la direction du stade Ahmed-Zabana, l'unité-phare de l'Office du parc omnisports de la wilaya d'Oran (Opow). Samedi dernier, à l'occasion de la réception du RCA, les dirigeants du MCO n'avaient, pour rappel, pas hésité à montrer leur désapprobation après la décision du directeur du stade de leur octroyer cinquante invitations pour les tribunes officielle et d'honneur. Belhadj et ses collaborateurs en voulaient 80. Niet catégorique du directeur du stade Ahmed-Zabana, Lahmar Boumédien. "50, c'est le quota habituel, je ne vois pas pourquoi d'autres chiffres sont évoqués", s'interrogera ce dernier. Mais plus que cette histoire d'invitations, c'est surtout les dettes impayées du MCO qui font de ce club un mauvais client de l'Opow. À l'inverse des autres associations de la ville qui s'acquittent régulièrement des frais de l'utilisation des aires de jeu de football, de basket-ball et de la piscine, le Mouloudia n'a pas versé le moindre centime à la direction du stade Ahmed-Zabana depuis... 8 longues années ! Les dettes, qui s'élèvent à 1,9 milliard de centimes, s'accumulent ainsi depuis 2006 et le passage de cinq présidents : Djebbari Youssef, Kacem Elimam, Tayeb Mehiaoui, Larbi Abdelilah et Belhadj Mohamed. Mais si ses prédécesseurs évitaient de hausser le ton car sachant pertinemment qu'ils ont tort, l'actuel premier responsable du Mouloudia, certainement mal conseillé, a choisi d'aller au clash. Pourtant, la direction du stade Ahmed-Zabana n'a pas pressé, outre mesure, le MCO de régler ses dettes en un seul versement, acceptant même d'effectuer des ponctions minimes sur les recettes les jours de matchs pour recouvrir ses arriérés impayés. L'intervention du directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Oran, Gherbi Badreddine, avant-hier n'a, en outre, pas réglé le problème. Les décisions prises à l'issue de l'entrevue du DJS avec Baba ont abouti à une sorte de bricolage grandeur nature dont le MCO a désormais l'habitude puisqu'il conservera l'intégralité de la part qui lui revient de la recette des rencontres disputées à domicile et bénéficiera de son quota d'invitations donnant accès à la tribune d'honneur. La seule nouveauté, celles-ci doivent dorénavant être nominatives afin que ces bénéficiaires soient connus des services de l'Opow et de la sécurité. Tout comme sont connus ceux qui doivent ces 2 milliards à l'Opow sans pour autant que ce problème soit réellement pris au sérieux... Nom Adresse email