Les autorités chinoises ont placé sous haute sécurité le procès du professeur Ilham Tohti, un éminent intellectuel ouïghour accusé de séparatisme et jugé hier dans sa région d'origine, le Xinjiang. De nombreux policiers antiémeutes et d'autres en civil ont été déployés autour du tribunal d'Urumqi, la capitale du Xinjiang, immense région en partie désertique située dans l'ouest de la Chine dont la première ethnie, les Ouïghours, sont des musulmans turcophones. L'UE ainsi que les Etats-Unis ont demandé en vain la libération du professeur Tohti, une voix modérée connue pour dénoncer depuis Pékin la répression visant les Ouïghours. S'il devrait échapper à la peine capitale, il risque entre 10 ans de prison et la réclusion à perpétuité. Sa condamnation ne fait quasiment aucun doute, les tribunaux en Chine, sous contrôle du Parti communiste, entérinant presque toujours les actes d'accusation dans les affaires politiques. Selon ses proches, l'intellectuel quadragénaire a été enchaîné et privé de nourriture durant de longues périodes pendant sa détention. Nom Adresse email