La coopération algéro-américaine bat son plein, comme en témoigne l'activité intense de Ramtane Lamamra lors de son séjour à Washington, où il a mis en valeur le rôle joué par l'Algérie sur la scène internationale, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Entrant dans le cadre du dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis, l'entretien entre Ramtane Lamamra et John Kerry a donné lieu à un large échange de vues sur la coopération internationale contre le terrorisme ainsi que sur les crises en Libye, dans le Sahel, en Irak et en Syrie, ont indiqué hier des sources diplomatiques algériennes. À cette occasion, le secrétaire d'Etat américain a mis en exergue "l'importance" des relations algéro-américaines, en soulignant que le "rôle positif" de l'Algérie sur les scènes régionale et internationale. John Kerry a notamment mis en évidence la "contribution précieuse" de l'Algérie à la lutte contre le terrorisme. Quant au chef de la diplomatie algérienne, il a indiqué que le président Bouteflika et lui-même avaient apprécié "l'impulsion" donnée au développement des relations bilatérales par la visite à Alger du secrétaire d'Etat américain en avril dernier. Ramtane Lamamra a également affirmé que le partenariat stratégique algéro-américain avait à son actifdes "réalisations appréciables" et de "grandes perspectives" s'ouvraient aux entreprises américaines dans le cadre du plan de développement de l'Algérie. Le ministre des Affaires étrangères a tenu à souligner que l'Algérie est l'un des pays qui ont réussi à défaire le terrorisme en consentant de lourds sacrifices, ajoutant que son engagement dans cette lutte se traduisait par ses efforts pour asseoir la sécurité et la stabilité des pays voisins et bien au-delà de ses frontières. Par ailleurs, John Kerry et Ramtane Lamamra ont également évoqué la question palestinienne, soulignant qu'ils se sont, en outre, "félicités" de l'évolution positive que connaît le partenariat économique entre les deux pays. Toujours dans le cadre de la coopération sécuritaire entre Alger et Washington, le ministre des Affaires étrangères s'est également entretenu avec la conseillère à la sécurité nationale du président américain, Susan Rice. Des sources diplomatiques algériennes dans la capitale US ont indiqué que les discussions entre les deux hauts responsables ont, particulièrement, porté sur la situation prévalant dans les régions du Maghreb et du Sahel et les efforts qu'entreprend l'Algérie pour le règlement pacifique et consensuel des crises qui secouent ces deux régions notamment, au Mali et en Libye. Les mêmes sources ont précisé que le chef de la diplomatie algérienne a, également, évoqué, avec son interlocutrice, d'autres questions internationales, y compris les défis posés par l'épidémie Ebola à l'Afrique et à la communauté internationale. Par ailleurs, Ramtane Lamamra, qui a été l'hôte du Centre d'études stratégiques et internationales (CEIS), a donné un aperçu sur l'histoire et la profondeur des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis, centré sa conférence sur la situation géostratégique actuelle dans ces deux espaces régionaux auxquels appartient l'Algérie. Il a évoqué les atouts géographiques, le potentiel économique et social ainsi que l'ancrage identitaire et la trajectoire de l'Algérie vis-à-vis des évolutions dans ces aires géopolitiques. Parlant du Sahel, il a indiqué que l'Algérie a, depuis toujours, apporté son "appui" et son "soutien" et manifesté sa "solidarité" aux pays de cette région, en particulier dans la lutte contre la sécheresse, la famine, l'insécurité, le terrorisme et le crime organisé. Ramtane Lamamra a rappelé que l'action de l'Algérie est guidée par "le principe de non-ingérence" dans les affaires intérieures des Etats voisins sans pour autant se départir de son devoir d'assistance à ces pays en cas de péril ou de défis sécuritaires majeurs. Il a expliqué que "forte de son expérience avérée en matière de lutte antiterroriste et de conduite d'un processus politique de réconciliation nationale, l'Algérie s'est érigée en acteur naturel et incontournable de stabilisation régionale et assure un rôle de leadership dans le règlement des crises au Mali et en Libye, grâce à sa politique de solidarité et de bon voisinage portée par des efforts diplomatiques proactifs". Nom Adresse email