Le ministère français des Affaires étrangères s'est refusé, hier, à tout commentaire sur l'enquête en cours en Algérie sur l'assassinat de l'otage français, Hervé Gourdel, se bornant à dire qu'Alger continuait de rechercher son corps. "Nous n'avons pas de commentaire à formuler sur les enquêtes judiciaires en cours en France comme en Algérie", a déclaré, lors d'un point de presse, le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. Il était interrogé pour savoir si la France confirmait les informations, mardi, des autorités algériennes, assurant qu'elles avaient identifié des auteurs de l'enlèvement et de la décapitation, il y a une semaine, d'Hervé Gourdel, 55 ans, un guide de haute montagne qui faisait du trekking en Algérie. "Notre coopération avec les autorités algériennes est étroite. Celles-ci poursuivent activement leurs recherches pour retrouver le corps de notre compatriote et arrêter ses assassins. Les auteurs de cet acte ignoble doivent faire face à leurs responsabilités", a ajouté le porte-parole. Mardi, le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, avait indiqué que "les premiers éléments de l'enquête avaient permis d'identifier certains membres du groupe terroriste" algérien Jund al-Khalifa, lié à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), et qui a revendiqué le rapt d'Hervé Gourdel le 28 septembre dernier.