L'Ecole supérieure de commerce d'Alger (ESC) a été créée en 1900, avec statut de grande école. L'établissement forme des cadres de haut niveau dans les disciplines des sciences de gestion. La formation en graduation (système classique) a pris fin, l'année universitaire 2013-2014. L'étudiant passait quatre années (deux années en tronc commun et deux autres en spécialité). Les spécialités sont en nombre de quatre : comptabilité, finance, management, marketing. Les quatre années en graduation prennent fin suite à la soutenance d'un mémoire de fin d'études que l'étudiant prépare durant sa dernière année en graduation. Diplôme obtenu : une licence en sciences commerciales et financières dans l'une des spécialités (comptabilité, finance, management, marketing). Mais avec l'adoption du système LMD, de nouvelles conditions d'accès à l'école sont exigées et un nouveau cursus est suivi. A partir de l'année universitaire 2011-2012, la première promotion issue des classes préparatoires et d'autres passerelles a été reçue au niveau de l'école. Aujourd'hui, les enseignements sont organisés en modules semestriels. Le volume horaire global de la formation est de 1800 heures. Les étudiants auront à suivre ces modules pendant six semestres et à réaliser un mémoire de fin d'études à l'issue de cette formation en master second cycle. Les conditions d'accès en master : pour pouvoir accéder à l'école supérieure de commerce d'Alger, l'étudiant doit remplir les conditions suivantes : avoir réussi au concours national d'accès aux grandes écoles, une épreuve ouverte aux étudiants issus des classes préparatoires en sciences économiques commerciales et sciences de gestion (les études durent deux années au niveau de ces écoles). Et aux étudiants issus des universités. Suite aux deux premiers semestres passés à l'école en tronc commun, l'étudiant devrait choisir sa spécialité, sous conditions : l'orientation des étudiants se fait par ordre de mérite et de façon à garantir l'ouverture de tous les parcours. Au terme de sa première année, l'étudiant exprime ses vœux de parcours par ordre de priorité parmi les offres de formation du programme master... En première année master, les étudiants suivent une formation en marketing fondamental, en management, en fiscalité d'entreprise, en économétrie... Mais pourquoi certaines filières économiques et commerciales sont-elles prisées par les bacheliers ou par des élèves issus d'écoles préparatoires et pas d'autres ? Imad Naceri, dont le père est banquier, a toujours voulu faire finance. Titulaire d'un bac scientifique 2014, l'ESC d'Alger, il en rêvait. Brillant dans les langues, un peu moins dans les mathématiques, il a obtenu une moyenne acceptable au bac. Pour autant, il ne fera pas partie des étudiants de l'ESC, cette année, les conditions d'accès ayant changé. Imad en est déçu, se contentant, comme il le dit, d'une inscription pas "sympathique" à l'institut des statistiques. Imad Naceri voulait découvrir le monde de la finance dans une école aussi prestigieuse que l'ESC dont le diplôme ouvre des perspectives d'emplois. Abdelatif Rebah, qui faisait partie des enseignants de l'ESC d'Alger, explique que ces filières représentent, en principe, les débouchés des candidats au bac littéraire et gestion. Ce qui n'exclut pas, évidemment, qu'elles reçoivent également des bacheliers d'autres séries scientifiques ou maths. M. Rebah relève que le choix de ces filières est en quelque sorte prédéterminé par le type de bac et de la moyenne obtenue. Et qu'il faut bien reconnaître que ce premier tri sélectif s'opère, dans le contexte de l'enseignement secondaire chez nous, en règle générale, en faveur des filières des sciences pharmaceutiques, médicales et des sciences techniques réputées fournir des enseignements et des savoirs scientifiques plus valorisants et des débouchés sur le marché du travail assurés et gratifiants. L'option pour les filières économiques peut, selon lui, répondre aussi à des vocations, notamment pour les métiers de la finance. Il reste cependant que "l'attractivité" des filières économiques est tributaire de la richesse théorique et méthodologique mais aussi pédagogique de leur enseignement.