“Cette restructuration (l'école vient de changer de statut) fait partie d'un plan du gouvernement visant à redéployer la fonction et le rôle des grandes écoles en relation avec le management académique dans les volets de l'économie, le commerce, la finance et les statistiques, pour mieux affiner les spécificités de chacune et de répondre aux nouvelles exigences de l'économie et des changements introduits. En ce qui nous concerne, on passe de l'appellation de l'Institut national du commerce à celle de l'école dite des Hautes études de commerce (HEC) avec une particularité pour le management. Pour votre connaissance, il y a création d'un pôle des grandes écoles qui sera installé à Koléa. Les sites sont déjà prêts pour nous accueillir. Concernant le changement au plan pédagogique, on a balancé du système classique, bac + quatre années pour l'obtention d'un diplôme vers le système nouveau de master doctorat. Même l'accès est devenu sélectif pour élever le niveau de formation. Les postulants à l'HEC doivent d'abord fréquenter les écoles préparatoires qui passeront cette année à cinq à travers le territoire national après deux années de cours préparatoires et subir un concours d'accès. À l'HEC, une fois admis, les étudiants poursuivront une année de tronc commun avant d'opter pour la phase de spécialisation de deux années. Nous avons aussi élargi le nombre des matières en les portant à six : le management, le marketing, le commerce international, le management financier, la grande distribution et l'entrepreunariat. Cette transition qui répond aux nouvelles exigences mondiales et aux normes des grandes écoles de par le monde a été minutieusement préparée avec notamment le concours des universités françaises, avec lesquelles nous avons de nombreuses conventions. Nous travaillons beaucoup avec l'ESC de Toulouse pour ce qui est des programmes, mais nous avons diversifié et élargi le champ d'action avec de grandes universités américaines notamment, spécialisées dans le management académique dont celles de Michigan et Plattsburg de New York. Si bien qu'au plan de la pédagogie et des études, nous avons fait un grand pas dans l'ouverture et l'acquisition des méthodes et des systèmes de formation. On peut dire que notre école est le leader en matière de formation en management académique et ceci grâce aux efforts déployés. Concernant les débouchés, nous avons plutôt un déficit à combler pour former plus de managers. Nos diplômés sont très demandés. à 90%, ils trouvent des débouchés immédiatement à leur sortie. Nous avons institué des relations contractuelles avec de grands opérateurs économiques, aussi bien dans la production, à l'exemple de Cevital, que dans les services dont les grandes banques et assurances.” BOUDECHICHE Smail