A la Une
Politique
Economie
International
Sport
Société
Culture
Videos
Journaux
AlgerieNetwork
Algérie Presse Service
Batna Info
El Khabar
El Watan
Ennahar
Horizons
Info Soir
La Nouvelle République
La Tribune
La Voix de l'Oranie
Le Buteur
Le Financier
Le Maghreb
Le Midi Libre
Le Quotidien d'Algérie
Le Quotidien d'Oran
Le Soir d'Algérie
Le Temps d'Algérie
L'Expression
Liberté
Réflexion
Sétif Info
Sujet
Auteur
Région
f
t
جزايرس
Sondage "Brahim Dahmani-2024": l'APS publie la liste des athlètes proposés pour les différents prix
Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 43.985 martyrs et 104.092 blessés
Attaf reçoit un appel téléphonique de son homologue iranien
Liban: 3 544 martyrs et 15 036 blessés depuis le début de l'agression sioniste
Les ministres nommés ont pris leurs fonctions
L'Algérie met l'accent sur l'innovation et le soutien aux jeunes entrepreneurs
Le potentiel, considérable, de la croissance des exportations hors hydrocarbures mis en avant
Bendjama convoque le Conseil de sécurité aux actes au Moyen-Orient
La méthode Michel Barnier
Un pied dans la tombe et il veut emmener le reste d'entre nous avec lui
Plus de 300 milliards de cts de factures impayées détenues par ses abonnés
USM Alger-ORAPA United : Le Gambien Lamin N Jammeh au sifflet
Les 21 qualifiés pour la phase finale pratiquement connus
CAN-2025 U20 (Zone Unaf) : L'Algérie et l'Egypte se neutralisent
Ouverture du 8e Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets
Mise en service d'une unité de dépistage médical scolaire et de suivi des élèves
Saisie de 3,5 g de cocaïne, deux arrestations à Djdiouia
Un travail de lexicologues, une oeuvre de référence
Appel à porter plus d'intérêt au contenu des journaux publiés durant la période coloniale
Quand le hijab rencontre le kimono vintage
Semaine européenne de l'hydrogène à Bruxelles: Sonatrach examine les opportunités de coopération algéro-allemande
Lotfi Boudjemaa prend ses fonctions à la tête du ministère de la Justice
Mohamed Boukhari prend ses fonctions de ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations
Krikou prend ses fonctions de ministre des Relations avec le Parlement
Guelma et Souk Ahras commémorent le 70ème anniversaire de la mort du chahid Badji Mokhtar
Touggourt commémore le 67è anniversaire de la mort en martyrs de Mohamed Amrane Boulifa et Lazhari Tounsi
Yacine El-Mahdi Oualid prend ses fonctions de ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels
Le 8e Festival international de l'art contemporain du 26 novembre au 7 décembre à Alger
Youcef Cherfa prend ses fonctions de ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche
Pas moins de 93% des pêcheurs affiliés à la sécurité sociale
Olympiades arabes de mathématiques: l'Algérie décroche la 2e place
Cybercriminalité: signature d'un accord de coopération entre AFRIPOL et Kaspersky
«Dynamiser les investissements pour un développement global»
Le point de départ d'une nouvelle étape
Foot/ CAN-2025 (Qualifications/ Gr.E - 6e et dernière journée) : l'Algérie domine le Libéria (5-1)
Judo: le Collège Technique national les 22-23 novembre à Oran
L'Algérie happée par le maelström malien
Un jour ou l'autre.
En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle
Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed
Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population
BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?
Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie
Les larmes de Imane
Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités
Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec
Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise
Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques
Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
OK
Tabouânant s’accroche à ses oliviers
Le royaume oublié des Ath Abbès
Djamel Alilat
Publié dans
Liberté
le 15 - 04 - 2004
Quand on arrive à Tabouânant au bout d’une longue piste poussiéreuse, on est, de prime abord, frappé par le calme qui y règne. Le silence n’est meublé que par les chants des oiseaux, par ailleurs fort nombreux, dans les arbres et les ravins alentours. À l’entrée du village, l’école est fermée et abandonnée “depuis deux ans parce qu’il n’y avait pas plus de 10 enfants scolarisés�, nous apprennent les deux seules personnes que nous trouvons sur ce qui a l’air d’être la place centrale du village. Deux “imgharen� adossés à un talus et qui se chauffent les os au soleil timide du mois de mars. “D’ailleurs, ici, il n’y a ni cheikh likoul ni cheikh el-djamaâ. Ils refusent de venir dans ce bled perdu.� Il est difficile de croire que ce hameau, aujourd’hui déserté, ait un jour eu une réputation dans toute la Kabylie et même au-delà pour ses boiseries.“On fabriquait des portes, des fenêtres, des chevrons, des madriers, des lambourdes et bien d’autres choses encore et on les vendait partout. D’ici jusqu’à Bougie et de Bouira jusqu’à Sétif�, nous dit l’un des derniers artisans du village, un homme qui manie encore la scie à 76 ans passés. “On choisissait d’abord les meilleurs arbres, ceux qui n’avaient pas d’imperfections et on les coupait à l’insu du garde-forestier qui faisait ses rondes à cheval�, ajoute-t-il avec une pointe de nostalgie dans la voix. “Aujourd’hui, les jeunes ont tous quitté le village et personne ne veut reprendre le métier�, finit-il par lâcher dans un soupir de regret.
Durant la révolution, le village a été vidé de ses habitants qu’on a déportés vers Ighil Ali. Les autorités coloniales, pour couper aux moudjahidine tout soutien logistique, ont déporté ainsi les populations de 19 villages dans les environs. Le colonel Amirouche y venait fréquemment. “Il avait plus de 500 combattants ici�, nous apprend-on. “C’est l’un des rares villages où il pouvait enlever ses pataugas�, nous dit-on avec fierté. Au légendaire baroudeur, on servait des “matlouâ� car il n’avait plus de dents, se souvient-on encore. La région, à cause de son relief accidenté et fortement boisé et à cause de l’esprit de rébellion qui a toujours animé ses habitants réfractaires à tout envahisseur, a été l’un des bastions de la lutte pour l’indépendance. En 1954, la résistance d’El- Mokrani était encore dans toutes les mémoires. Il ne s’agissait pas de prendre les armes mais de les reprendre.
Ici, on vous raconte que l’indépendance qui a “démarré� d’Alger en 1962 n’est toujours pas arrivée jusqu’ici. Elle a dû se perdre en route, car ses bienfaits sont inconnus de ce côté de la montagne. Seule l’électricité est arrivée à bon port en 1987 sur la propre initiative des gens de Tabouânant. “Il a fallu mettre la main à la poche pour l’achat des poteaux et la main à la pâte pour les planter en terre !�. Pour le téléphone, la route, le centre de santé et toutes ces petites choses qui vous rappellent que vous avez quitté le Moyen-âge, il faudrait, selon les dires des gens, une autre révolution, celle de 1954 ayant capoté.
Un village mort deux fois
Ici, jeunes ou vieux, on ne parle que de deux choses : les drames de la guerre et les misères de l’indépendance. Le village est mort une première fois lorsque ses habitants ont été forcés à le quitter pendant la guerre, et une deuxième fois lorsque les terroristes islamistes ont pris le relais des paras de Bigeard pour imposer leur diktat.
Ils sont arrivés un jour ou plutôt un soir de l’année 1995 pour fondre sur le village comme une nuée de sauterelles. Après s’être livrés à leur petit prêchi-prêcha, ils ont démoli quelques postes-radio et fracassé des cadres sous prétexte que cela était “haram� mais le pire, malheureusement, ne tarda pas à arriver. Un jeune policier du nom de Benmessaoud Farid est tombé entre leurs mains.
Il a été emmené avec eux, torturé, égorgé et décapité. Son corps a été exposé sur une pompe à essence et sa tête empalée sur un piton à Tizi Lekhmis. Cela a donné lieu à un autre exode massif. Aujourd’hui, les portes de Tabouânant ne sont plus qu’un souvenir. Oubliées aussi les figues qui faisaient sa renommée. Tout de même, le village s’est fait une autre spécialité : les troupes folkloriques des Idhabalen. Il en possède déjà deux, fort bien appréciées dans toute la contrée. Abdelaziz Djaoud qui se définit comme artiste du folklore est, à 25 ans, l’un des précurseurs de ce genre musical. L’été, habillés à la traditionnelle, ils vont animer les fêtes de mariage dans les villages.
ça recrée la tradition et ça vaut mieux que d’aller s’expatrier ailleurs. “Les oliviers sont la seule chose qui nous retiennent ici�, dit-il en parlant de la vingtaine de familles qui s’accrochent encore à ses collines et à leurs lopins de terre. Aujourd’hui, ils doivent, en exploitant leurs parcelles, faire face à un nouvel envahisseur, le sanglier. Des hordes de sangliers affamés dévastent tout sur leur passage.
Le pire c’est qu’on ne peut même pas les combattre car, on ne leur a pas restitué leurs armes malgré leurs nombreuses demandes. “Pas étonnant, dit un vieux monsieur presque grabataire, l’État ne se manifeste ici que pour prendre nos voix ou nos armes !�
D. A.
Mohamed Akli Belbachir, mémoire combattante de Mouka
“Un homme ne partage ni sa femme ni son fusil�
Le village de Mouka, aux confins de la wilaya de Béjaïa, fait partie de la commune d’Ighil Ali. Il y a quelques décennies c’était le contraire. Ighil Ali faisait partie du douar Mouka où officiait le caïd Abzar. Bien avant, le village était un poste avancé du royaume des Ath Abbès. Encore plus avant, il était situé ailleurs et s’appelait Chouarikh. Aujourd’hui, c’est un modeste village constitué de deux hameaux qui se font face, les Ath Ahmed et les Ath Saïd. Petite digression au passage, Ath Saïd est le village natal de Abdelmalek sellal, ministre ayant occupé plusieurs postes et actuel directeur de campagne de Boutef.
Entourée d’immenses forêts dont il ne reste, aujourd’hui, que quelques lambeaux boisés, Mouka est également un village déserté par la majorité de ses habitants. La plupart exercent le métier de boulangers et gagnent leur pain en fabriquant celui des autres. Ceux qui persistent à vivre ici cultivent un petit lopin de terre, élèvent quelques têtes de mouton ou quelques chèvres en menant la rude et paisible vie du montagnard, rythmée par les saisons et les travaux qui s’y rattachent.
Le village a connu un exode massif avec l’arrivée des terroristes qui ont installé une base arrière à quelques encablures de Mouka et y faisaient de fréquentes incursions. En 1994, deux maisons appartenant à des résistants ont été brûlées et leurs propriétaires n’ont dû leur salut qu’à la fuite.
Non loin de Mouka, sur le col de Tizi Tevladhine, nous avons la chance de tomber sur un personnage haut en couleur. Belbachir Mohamed Akli est, à 77 ans passés, un homme très actif. Celui que l’on appelle familièrement “Rougi� est ancien moudjahid qui n’a toujours pas déposé les armes. Il s’est encore illustré, il y a quelques années, en mettant fin à la terreur que faisait régner un “émir� islamiste en lui logeant deux balles dans le cou avec l’adresse d’un tireur d’élite du Far-West.
Sa vie, en fait, n’a été qu’un long combat tumultueux. “Cela fait 27 ans que je me bats en dépensant tout mon argent en procès pour que l’on me restitue mes terres�, dit-il. Il s’est d’abord battu contre la
France
pour libérer le pays, ensuite contre les terroristes, et finalement contre l’État qui l’a spolié des terres de ses ancêtres. Des terres réparties sur 64 hectares de pinède entre le village de Zina et le col de Tizi Tevladhine.
Ce col sur lequel la mairie d’Ighil Ali a édifié une décharge d’ordures, alors que du temps de la
France
les autorités songeaient à y bâtir un hôpital au milieu des pins centenaires. Il nous montre le duplicata d’une carte d’identité qui atteste que son arrière-grand-père était âgé de 20 ans en … 1890 et nous raconte comment El-Mokrani a envoyé l’un de ses aïeux à Zina, qui n’était alors qu’une vaste forêt, pour établir un poste avancé et comment celui-ci a fondé le village. “Durant la révolution de 1871, conduite par Cheikh El-Mokrani, on donnait l’alerte de col en col. D’ici, Tizi Tevladhine à Azrou, d’Azrou à Tansaout et de là à Larvâa Taqdhimt. De Taourirt-Tansaout, la
France
a pris 345 hommes qu’elle a envoyés à Cayenne, dans les bagnes de la Nouvelle-Calédonie. Personne ne les a jamais revus !�
Un jour de l’année 1995, “Rougi� est allé rendre visite à des membres de sa famille à Mouka. Arrivé sur les lieux, il surprend des terroristes attentant à l’honneur d’une famille sans défense. Son sang de vieux moudjahid n’a fait qu’un tour, mais comble de malchance, ce jour-là , contrairement à ses habitudes, il n’avait pas ses armes sur lui. Il a donc décidé de s’occuper sérieusement des “tangos�. Entre-temps on a essayé de le désarmer. Au brigadier qui lui réclamait ses armes, il a eu cette réplique sèche : “Argaz ne partage ni sa femme ni son fusil. Si vous voulez mes armes venez les chercher !� Durant trois mois, il a observé et épié les mouvements ennemis à l’aide d’une paire de jumelles, réveillant son ulcère d’estomac à force de se contenter de repas froids. C’est ainsi qu’il a découvert leur cachette. Un ensemble de 18 casemates bien construites et surtout bien camouflées et qui servaient de centre de transit pour les terroristes de passage vers le centre ou l’ouest du pays. Tout cela a d’ailleurs été montré à l’époque à la télévision lorsque un “Rambo� de la région s’est adjugé devant les caméras de l’Unique les honneurs de la découverte et du nettoyage des lieux.
Le “Rougi� s’est également rendu compte que les bêtes islamistes étaient ravitaillées par train. Arrivé aux environs de Sidi Braham, le train, comme dans le fameux film, sifflait trois fois. C’était un signal convenu entre les terroristes et leurs acolytes qui leur balançaient des paquets de provisions par la fenêtre.
À l’approche de leur repaire, les fous de Dieu se déplaçaient sur des pierres plates pour ne pas laisser de traces.
À force de les espionner, la chance a fini par leur sourire un jour à Mouka. Il est tombé pile poil sur Djamel Belaggoune, l’“émir� du groupe. Il lui tire une première balle qui lui traverse la gorge et une deuxième qui finit de l’égorger. c’en est fini de la saga des barbus dans la région. “J’ai détruit de mes mains 18 casemates. L’une d’elles, la plus grande, contenait le camion volé de l’APC et divers véhicules subtilisés aux citoyens�, dit-il.
Aujourd’hui, à 77 ans, il vit seul dans la maison qu’il achève de construire au milieu de la forêt qu’il défriche. Il continue de se battre contre la rudesse de la nature et la méchanceté des hommes. Et gare à celui qui se dressera sur sa route. Quand il se sait dans son bon droit, le “Rougi� n’hésite pas à abattre les arbres aussi bien que les hommes.
D. A.
Cliquez
ici
pour lire l'article depuis sa source.
Lire aussi
Des étudiants bloquent la route d’ES-Senia
Oran
Des riverains empiètent sur la chaussée
École Mohammed-Kaddour à Hydra
Peugeot mise sur la sécurité
En présentant la 407, son dernier produit
Kalaâ, l’éternelle citadelle de la résistance
Ath Abbas - Le royaume oublié
Timimoun les ksour naufragés
Des pluies torrentielles sur l’Oasis rouge
Signaler une annonce inappropriée