Ainsi, on apprendra que cette saison, et uniquement pour la datte Deglet Nour, l'on prévoit une production de deux millions de quintaux. A chaque nouvelle saison, la capitale des Ziban (Biskra) connaît une intense activité. En effet, c'est le début de la récolte des dattes, l'or en régime comme on se plaît à le dire ici, et ce n'est pas à tort. A l'instar des autres régions, Foughala, chef-lieu de daïra, située à 25 km à l'ouest de Biskra, voit sa production de dattes augmenter chaque année. Les producteurs de dattes sont satisfaits, même s'ils espéraient une meilleure récolte que l'année précédente. Ainsi, on apprendra que pour cette saison et uniquement pour la datte Deglet Nour, on prévoit une production de 2 millions de quintaux. Sachant que la production de l'année passée était presque du double. Aussi, dans les 33 communes de la wilaya, il n'y a pas moins de 5 millions de palmiers qui produisent différentes variétés de dattes, à l'exemple de Degla Beïda, Tantboucht, Heloua, Ghers, etc. Bien entendu, les fellahs ont tendance à réserver les plus grands espaces au palmier producteur de Deglet Nour, car le produit est très demandé et ses rentrées d'argent sont beaucoup plus conséquentes. 80% des fellahs produisent Deglet Nour. Cependant, ces derniers butent sur des difficultés. "Depuis 3 ou 4 ans, nous avons un souci avec les sources hydriques, l'eau qui coulait en abondance commence à se faire rare dans certaines régions, à cause de l'usage abusif de la dynamite dans certaines carrières mitoyennes des palmeraies. Nous sommes impuissants face à ce phénomène. Nous avons alerté les autorités, mais ils n'ont pris aucune mesure. Nous entendons souvent parler d'aides, mais depuis 2008, nous n'avons rien reçu", explique M. Laâdjel, président de l'association des producteurs de dattes. Et de poursuivre : "Il y a 16 grands producteurs de dattes à Foughala, ils exportent à l'étranger, mais il n'y a pas une seule région du pays d'où l'on ne vient pas ici pour acheter la datte, sachant que nous pouvons produire plus et mieux, si les moyens étaient plus disponibles." Par ailleurs, d'autres producteurs ont tenu à exprimer leur dépit de voir que ce produit sollicité à travers le monde entier reste sans label. Il est vendu, en effet, sous de fausses nationalités, tunisienne entre autres, et même qatarie. Mais le plus grave, nous disent certains fellahs, Deglet Nour est la première cible d'un trafic à grande échelle.