Les dirigeants de la JSK ont profité de leur séjour en terre égyptienne, à l'occasion du tournoi amical qui a opposé, dimanche soir, le Zamalek du Caire et la JS Kabylie, pour se rendre au siège de la CAF situé, comme on le sait, au Caire, tout cela pour avoir le cœur net quant à cette histoire de suspension des compétitions africaines et déposer éventuellement un dossier de recours préalablement bien ficelé. Mais la surprise des dirigeants kabyles fut grande lorsqu'ils apprirent, sur place, qu'il n'y avait aucune trace de sanctions au niveau de la CAF. Certes, les dirigeants kabyles ont demandé audience au président de la CAF, Aïssa Hayatou, mais ce dernier était en voyage. Le président de la JSK, Mohand-Chérif Hannachi, et l'avocat du club, Me Nordine Berkaine, affirment qu'ils ont pu se rapprocher de l'administration de la CAF qui leur aurait signifié que la JSK n'a fait l'objet d'aucune suspension de la part de l'instance africaine. Visiblement rassurés par de telles investigations, les dirigeants kabyles semblaient contrariés par toutes les zones d'ombre qui ont entouré cette affaire, d'autant plus que la JSK a été curieusement destinataire, hier matin, d'un fax émanant de la Fédération algérienne de football qui a confirmé la suspension de la CAF de toutes les compétitions africaines pour une période de deux années. En l'absence du président Hannachi, qui devait rentrer hier en fin de journée du Caire, nous avons pu prendre attache avec le manager de la JSK, Samy Idrès, qui nous a fait part du grand désarroi du club kabyle face à un tel imbroglio. "Nous sommes complètement déboussolés. D'un côté, le président Hannachi m'a téléphoné du Caire pour m'informer qu'il n'y a aucune trace de suspension de la part de la CAF, et de l'autre côté, on reçoit, comme par hasard, un fax transmis de la FAF qui nous fait part, elle-même, de la mesure de suspension soi-disant décidée par la CAF lors de ses derniers travaux d'assemblée. De plus, la FAF aurait même transmis à la CAF, dimanche dernier, la liste des clubs algériens engagés cette année en compétions africaines, et la JSK a été exclue de facto. Nous attendons le retour du président Hannachi pour saisir qui de droit dans cette affaire rocambolesque", dira Samy Idrès alors qu'aux dernières nouvelles, l'avocat de la JSK, Me Nordine Berkaine, aurait décidé de prolonger son séjour dans la capitale égyptienne pour prendre encore attache avec l'administration de la CAF, alors que les dirigeants de la JSK ont introduit une plainte auprès du Tribunal arbitral du sport à Alger et s'apprêtent à saisir le Tribunal international du sport à Lausanne pour défendre leurs droits. Sur le plan sportif, il est à noter que la JSK a disputé un match amical, dimanche soir au Caire, contre le Zamalek où elle concédé une courte défaite face à la formation cairote (2-1). En dépit d'un arbitre local des plus fantaisistes, puisqu'il a expulsé Yesli dès la 12' de jeu et accordé un but litigieux au Zamalek à la 59' pour refuser ensuite un but valable à la JSK à la 72' pour une faute pas du tout évidente de Mekkaoui. Le même Mekkaoui a pu égaliser à la 75' sur un coup franc direct, mais le Zamalek a bénéficié d'un penalty à la 88' pour forcer la décision à l'issue d'une partie très agréable et marquée par un fair-play total encore que la rencontre s'est disputée à huis clos. Selon les dirigeants de la JSK, ce tournoi aux bords du Nil aura été bénéfique en tous points de vue pour les Canaris qui sont donc rentrés du Caire hier en fin de journée afin de se concentrer idéalement sur le prochain déplacement prévu ce week-end à El-Eulma.