La CGB a aussi parlé des blocages et de la bureaucratie que les entrepreneurs rencontrent avec les banques. "Des milliers d'emplois sont menacés si on n'intervient pas à temps pour régler ces problèmes", indiquent les responsables de cette confédération. Le bureau de la Confédération générale du patronat de la wilaya de Boumerdès (CGB), qui représente plus de 1600 entreprises, tire la sonnette d'alarme sur la situation qualifiée de désastreuse dans laquelle se trouvent des centaines d'entreprises de réalisation implantées dans la wilaya. "De nombreuses entreprises risquent de mettre la clé sous le paillasson à cause du non-paiement des avenants liés à des travaux réalisés par ces entreprises", affirme M. Bentoura, président de la confédération. Ce dernier n'arrive pas à expliquer l'attitude du contrôle financier, qui refuse d'engager les factures de travaux des avenants commandés par les maîtres de l'ouvrage. "Une instruction ne peut pas remplacer le code des marchés publics", martèle le même responsable, qui fait allusion à une lettre du responsable des impôts dans laquelle celui-ci demande que les travaux complémentaires dans un marché conventionné doivent faire l'objet d'une nouvelle soumission. "C'est une aberration", martèle un membre du bureau, qui illustre ses propos par le cas d'un établissement d'éducation réalisé par une entreprise et à qui on a demandé de faire une soumission pour le raccordement de cette école en eau potable. "Les élèves ont attendu trois mois encore pour accéder à leur nouvelle école à cause de cette procédure incongrue et non productive", affirme un autre responsable de la CGB. Selon M. Bentoura, plus de 300 avenants, certains datant de 2001, soit avant l'apparition de cette circulaire, sont encore bloqués à cause de cette nouvelle décision. Les entrepreneurs ont également fait part des difficultés qu'ils rencontrent pour approvisionner leurs chantiers en ciment et autres matériaux de construction. Ils ont évoqué le manque de main-d'œuvre qualifiée, au point où ils ont demandé officiellement à l'Anem de leur donner l'autorisation de faire appel à la main-d'œuvre étrangère. Les lenteurs de certains secteurs comme Sonelgaz, l'hydraulique ou encore les travaux publics font retarder la livraison à temps des projets, indiquent-ils. "On a été obligé de passer un câble électrique sous le plancher au niveau de l'auberge de jeunesse du Figuier pour éviter les retards et à cause des lenteurs de Sonelgaz", affirme un entrepreneur. La CGB a aussi parlé des blocages et de la bureaucratie que les entrepreneurs rencontrent avec les banques. "Des milliers d'emplois sont menacés si on n'intervient pas à temps pour régler ces problèmes", indiquent les responsables de cette confédération. M. T.