Deux personnes accusées de faire de la "propagande" sur internet au profit du groupe djihadiste Etat islamique (EI) ont été arrêtées dans le nord du Maroc, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur. Un premier suspect a été arrêté lundi à Al-Hoceima pour avoir publié sur internet "des écrits, des photos et des enregistrements" faisant l'apologie des "opérations terroristes sauvages commises par les combattants du groupe EI", qui se sont emparés de vastes régions en Irak et en Syrie, selon le texte. Le second, "un ancien détenu dans le cadre d'affaires de terrorisme", a lui été interpellé mardi à Oujda (nord-est), a-t-on précisé. Il avait "fait allégeance au chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi" et appelait à mener des "opérations de destruction", à travers ses écrits sur internet. Les deux suspects, dont l'identité n'est pas précisée, "seront présentés à la justice dès la fin des investigations", menées sous la supervision du parquet, conclut le communiqué. Le gouvernement marocain a récemment adopté un projet de loi visant à renforcer sa législation antiterroriste afin de lutter en particulier contre l'enrôlement de ses ressortissants par l'EI. Plus de 2 000 djihadistes marocains — en comptabilisant les binationaux — combattent actuellement en Syrie et en Irak, selon Rabat. ...et treize Malaisiens Treize personnes soupçonnées de liens avec l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech) ont été arrêtées en Malaisie, a rapporté hier un quotidien local. Selon le chef de la police nationale, Khalib Abu Bakar, cité par le quotidien The Star, treize Malaisiens ont été appréhendés dans un restaurant de la banlieue de la capitale Kuala Lumpur. Ces interpellations portent à 36 le nombre de personnes arrêtées depuis le début de l'année en Malaisie pour leurs liens présumés avec Daech. "Nous surveillons constamment ce type d'activité. Le militantisme et le terrorisme n'ont pas de place dans notre pays", a déclaré le chef de la police. Les autorités malaisiennes avaient indiqué précédemment qu'au moins 30 à 40 Malaisiens s'étaient rendus en Syrie et que des partisans de Daech recrutaient activement des candidats via les réseaux sociaux. R. I./Agences