Les Etats-Unis ont entamé, hier à Vienne, de nouvelles discussions sur le programme nucléaire iranien avec une rencontre entre le secrétaire d'Etat John Kerry et son homologue iranien, Washington soulignant sa volonté d'aboutir à un accord d'ici à la date buttoir du 24 novembre. La réunion entre John Kerry, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a débuté peu avant 11h00 GMT dans la capitale autrichienne. Les grandes puissances du "5+1" (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Iran tentent de parvenir d'ici au 24 novembre à un accord historique qui garantirait que le programme nucléaire iranien poursuit des objectifs exclusivement civils, en échange d'une levée des sanctions internationales qui pèsent sur la République islamique. Une telle entente mettrait fin à un différend qui empoisonne les relations internationales depuis douze ans. Les plus hauts dirigeants iraniens ont suggéré ces derniers jours qu'une extension du délai pourrait être décidée d'un commun accord afin de donner plus de temps aux parties pour rapprocher leurs positions. "Nous parlons d'aboutir d'ici au 24 novembre, c'est ce que veut tout le monde autour de la table, y compris les Iraniens", a toutefois déclaré hier un haut responsable américain en amont de la réunion des trois responsables politiques. Selon cette source américaine, "les écarts se réduisent dans l'ensemble", mais demeurent "significatifs" sur certains points. Et à ce stade, Washington "ne parle pas d'une extension (...). Les experts disent que techniquement, cela peut être fait, mais des décisions politiques doivent être prises", a ajouté le haut représentant. Comme souvent dans cette négociation aussi complexe techniquement que sensible politiquement, les principaux acteurs ont tenu à se montrer optimistes au moment de reprendre la discussion. Un accord "n'est pas hors de portée", a ainsi affirmé John Kerry avant de quitter Paris, où il se trouvait avant de venir à Vienne. Il faisait écho à Mohammad Javad Zarif, qui a jugé officiellement l'écart des positions "pas insurmontable". R. I./Agences