Le black-out des autorités concernées a laissé la panique s'installer dans la ville suite au bruit qui court sur l'apparition d'Ebola à In Guezzam. La rumeur faisant état de l'arrestation aux frontières d'un ressortissant de l'Afrique de l'Ouest porteur du virus Ebola a semé la panique dans la ville d'In Guezzam, à 450 km au sud de Tamanrasset. En dépit des assurances du ministère de la Santé quant à l'absence du climat favorable à la propagation de cette épidémie en Algérie, la population de cette région reste fort exposée au risque de contamination eu égard au nombre remarquable de migrants qui y affluent en provenance des pays endémiques où sont dénombrés des milliers de cas depuis la réapparition du virus. Bien que de gros moyens aient été déployés par les autorités civiles et militaires pour contrôler cette zone frontalière où est, faut-il le noter, livrée une bataille sans merci contre l'immigration clandestine, beaucoup d'étrangers, toutes nationalités confondues, ont réussi, étrangement, à passer entre les mailles du filet sécuritaire pour gagner Tamanrasset via In Guezzam. "C'est une véritable passoire. Nul n'est à l'abri de cette épidémie exportée depuis l'Afrique subsaharienne et celle de l'Ouest", s'alarme un habitant. Le black-out des autorités concernées a, par conséquent, laissé la panique s'installer dans la ville suite au bruit qui court sur l'apparition d'Ebola à In Guezzam. "Une rumeur qui a provoqué un affolement inégalé parmi la population en l'absence, comme de coutume, d'une déclaration officielle en mesure d'affirmer ou d'infirmer cette nouvelle", regrette notre interlocuteur. Pour vérifier la véracité de l'information répandue, nous avons contacté le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Tamanrasset, Amar Bensenouci. Celui-ci a tenu à assurer, contrairement à ce que rapporte radio-trottoir, qu'aucun cas d'Ebola n'a été enregistré à In Guezzam en tenant compte des rapports dressés par les équipes médicales dépêchées sur place en vue de faire subir des tests d'usage aux personnes transitant via le poste de contrôle transfrontalier. Le DSP appuie la thèse relative à l'impossible propagation du virus en Algérie.