Lessivées par les dépenses faramineuses consenties lors de la célébration de l'Aïd-El-Adha, les familles sont confrontées ces derniers jours à une mercuriale en folie qui persiste, à leur grand dam. Une petite tournée aux marchés du chef-lieu de wilaya confirme ce constat que les bourses modestes éprouvent des difficultés à remplir un tant soi peu leurs paniers. En effet, la pomme de terre de piètre qualité trône à 80-90 dinars le kg, la tomate fraîche est proposée à 80-100 dinars, les haricots à écosser à 200-240 dinars, les haricots verts à 160-200 dinars, les courgettes, les aubergines, la salade, les carottes, les navets, les concombres à 80-100 dinars, l'oignon sec à 60 dinars, l'ail à 300 dinars, les poireaux à 180 dinars, le citron à 240 dinars. Les fruits sont logés à la même enseigne, en l'occurrence le raisin local à 240-280 dinars, les poires, les pommes à 200-240 dinars, les dattes à 400 dinars, les grenades à 160-200 dinars et les melons sont cédés entre 100 et 200 dinars l'unité selon le calibre. Une ménagère abordée au marché couvert Ahcène-Harcha exprime sa colère : "J'éprouve toutes les peines du monde à acheter le strict minimum pour faire bouillir la marmite ! Imaginez que je viens de dépenser 1 800 dinars pour des légumes et des fruits et je m'apprête à acquérir un poulet à 700 dinars ! La pension de retraite de mon époux ne résiste pas à cette hausse injustifiée de ces produits de première nécessité !". H. B.