Suite aux dernières déclarations du président de la JS Kabylie, Moh-Cherif Hannachi, quant aux différentes affaires qui préoccupent le club (décès d'Ebossé, sanction de la CAF, affaire Dabo) faisant endosser certaines responsabilités à la Fédération algérienne de football, cette dernière a réagi, hier, en publiant sur son site Internet officiel un communiqué diffamatoire, reprochant ainsi au président de la JSK de "déverser des mensonges énormes et des contre-vérités, dont lui seul, dans le milieu du football, a le secret". La première instance du football national n'a pas ménagé le boss de la JSK en allant jusqu'à le discréditer vis-à-vis de la région de Kabylie. "Il (Hannachi) s'est érigé en ‘historien' de la guerre de Libération nationale, confondant son rôle de président d'un club de football avec celui d'un homme politique. Il a oublié qu'il n'a pas de mandat politique pour représenter la Kabylie et encore moins de compétences pour évoquer son histoire et ses héros que toute l'Algérie connaît et qu'il aurait dû notamment, à l'étranger, observer l'obligation de réserve à laquelle il est tenu, et se consacrer, conformément aux statuts et règlements, exclusivement à son rôle de président de club, ce grand club prestigieux, la JSK qui est le bien de la région mais aussi de toute la nation", peut-on lire dans le même communiqué. Dans l'affaire Ebossé, la FAF a accusé le premier responsable du club kabyle "d'ignorer volontairement des règlements du football professionnel" en faisant rappeler à Hannachi la réglementation liée à cette affaire Ebossé en relatant tout l'article 62, points 6 et 7, qui responsabilise totalement le club dans l'organisation des matches. La FAF, dans ledit communiqué, a souligné les conditions de la mort de l'attaquant camerounais telles que rapportées par le président Hannachi où il "aurait même déclaré, selon la presse, que feu Ebossé est décédé d'une crise cardiaque au moment où le procureur de la République confirmait officiellement les causes du décès du joueur". La sanction de la CAF À propos de la sanction de la CAF, suite au décès d'Albert Ebossé, qui interdit aux Jaune et Vert de participer aux compétitions africaines pour les deux prochaines saisons, et au recours que la direction kabyle a déposé au niveau de la CAF et de la Fifa, la FAF a précisé, dans son communiqué, que "le président de la JSK a ... écrit directement une lettre au président de la CAF" et dont l'instance fédérale détient une copie en mettant en exergue un paragraphe de la lettre de la JSK soulignant "l'ignorance, encore une fois, du responsable de la JSK sur le fait que la CAF responsabilise également les clubs pour l'organisation de ses compétitions". "Il (Hannachi) a également adressé à la CAF, sous le couvert de la FAF (cette fois), un recours contre la décision d'interdire la participation du club aux compétitions africaines pour deux ans ignorant, encore une fois, que les décisions du comité exécutif sont sans appel auprès de la CAF et qu'on ne se plaint pas d'une Confédération à la Fifa", a indiqué la FAF dans son communiqué pour préciser par la suite sa contribution aux obsèques d'Ebossé. "Il (Hannachi) se vante d'avoir envoyé 15 000 euros, oubliant de citer que la FAF a dû payer le transfert de la dépouille et les billets d'avion de toute la délégation qui s'est rendue au Cameroun". 22,5 milliards de budget de fonctionnement Des chiffres, concernant le budget de fonctionnement de la JSK, ont été notamment divulgués par la Fédération algérienne de football pour reprocher au président de la JSK sa mauvaise gestion du club et son attitude dans l'affaire Dabo et l'aide qu'a apportée la FAF, selon cette dernière, pour répondre à la demande du président Hannachi. "Concernant l'affaire du joueur étranger Dabo, pour lequel la commission de discipline de la Fifa lui demande de payer ses arriérés plus des amendes depuis très longtemps, pourquoi aurait-il demandé à la FAF de se substituer à son club pour régler cette affaire et pourquoi la FAF aurait à s'acquitter des dettes détenues par les joueurs étrangers sur des clubs ? La JSK paye bien en devises des joueurs et entraîneurs étrangers. Elle a également payé tous ses stages à l'étranger en devises et pourquoi ce président ne pouvait-il donc pas payer les salaires et amendes de la Fifa concernant M. Dabo en devises ? Dans les délais demandés. La Fédération algérienne de football a été sollicitée à plusieurs reprises par ce ‘président' pour lui consentir des avances pour régler des urgences du type ‘dossier Dabo'. Ainsi, dans le seul but d'aider la JSK, la Fédération algérienne de football a consenti des prêts à ce prestigieux club pour l'aider au moment où il rencontrait des difficultés. Les prêts ci-dessous ont été accordés à ce président, qui régulièrement vient solliciter des aides", lit-on dans le communiqué. La FAF a même affiché les numéros et les dates des chèques qu'elle a remis au président de la JSK sous forme de prêt. "La FAF lui a consenti le 18 août 2013 un prêt de dix millions de dinars (un milliards de centimes) par chèque n°2930170, puis le 27 mai 2014 encore un autre prêt de dix millions de dinars (un milliard de centimes) viré directement au compte bancaire de la JSK. Et pourtant le club dispose annuellement de ressources financières très appréciables. À titre d'exemple pour l'année en cours les ressources du club sont les suivantes : - Sponsoring Ooredoo : 14 milliards - Coupe d'Algérie : 3 milliards - Droits TV : 3 milliards - Subvention ministère des Sports : 2,5 milliards Total : 22,5 milliards À ces 22,5 milliards de centimes, il faudra ajouter les autres montants émanant d'autres sponsors, de publicité, etc. et la prise en charge par l'Etat du transport des équipes" en se demandant "comment avec un tel budget un bon gestionnaire ne pourrait-il pas payer ses dettes et assurer le meilleur fonctionnement à un club de football en Algérie ?" divulgue la FAF dans son communiqué. Pour enfin revenir sur la qualification du joueur Hamroun, où, là aussi, la FAF ne voulait pas s'étaler puisque un autre communiqué de la Ligue professionnelle l'avait évoqué. La FAF s'est contentée de préciser "concernant le cas du joueur en provenance de l'étranger à qualifier qu'il (Hannachi) a évoqué, la Ligue de football professionnel a déjà répondu. Nous constatons hélas qu'à chaque fois pour cacher ses problèmes et insuffisances dans la gestion du club, ce président s'attaque aux instances du football versant dans l'invective allant jusqu'à la calomnie" et de rappeler en bas du communiqué que le président Hannachi "devra répondre devant la commission de discipline pour tous ses actes" jugés "irresponsables". A. I.