Pas moins de six entraîneurs ont quitté leur poste depuis le début de l'exercice, limogés ou contraints de rendre le tablier, plongeant à nouveau l'élite dans une véritable valse, à laquelle le football algérien est devenu coutumier ces dernières saisons. C'est le technicien français, Alain Michel, qui a ouvert le bal en quittant la barre technique de la JS Saoura, au bout de deux journées seulement, pour être remplacé par El-Hadi Khezzar. La "contagion" a ensuite touché d'autres formations, avec le départ de Mohamed Mekhazni (RC Arbaâ), Chérif El-Ouezzani (MC Oran), Meziane Ighil (ASO Chlef), Hugo Broos (JS Kabylie), sans oublier le dernier en date qui n'est autre que Victor Zvunka (CR Belouizdad). Avec le départ du désormais ancien coach du Chabab, la valse des entraîneurs exerçant en Ligue 1 reprend de plus belle, pour préparer le terrain à une saison qui a tous les ingrédients pour ressembler à sa précédente, où un grand mouvement de départ-arrivée avait caractérisé le championnat. Le défunt exercice avait été d'ailleurs très mouvementé dans ce registre, la valse des entraîneurs ayant atteint son paroxysme avec plus de 20 changements recensés, une première dans les annales du championnat national. Les "turbulences" qui secouent les clubs ne sont pas prêtes de s'arrêter là, puisque plusieurs techniciens sont en "sursis", à l'image de l'entraîneur de l'USM Alger, Hubert Velud, contraint de trouver la bonne formule pour mener à nouveau son équipe vers le chemin de la victoire, au risque de subir le sort de ses collègues dans le métier. En parallèle, la direction du NA Hussein Dey, prônant la stabilité, a jugé utile de préserver l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi, en dépit du début catastrophique du Nasria, avant que l'équipe n'enregistre sa première victoire de la saison, lors de la 7e journée, face au voisin du CR Belouizdad (1-0). À la veille du coup d'envoi du championnat de Ligue 1, donné le 16 août dernier, seuls 5 clubs ont gardé leurs entraîneurs du précédent exercice, en l'occurrence, la JS Saoura, l'ES Sétif, l'USM Alger, le MO Béjaïa et l'ASO Chlef. Onze formations s'étaient présentées au nouvel exercice avec de nouveaux coachs sur le banc. Une statistique qui traduit parfaitement l'instabilité chronique prévalant au niveau de l'encadrement technique des clubs algériens depuis de longues années. Selon les observateurs, ce phénomène qui commence à prendre des proportions alarmantes, est dicté par le souci des présidents de club à vouloir, coûte que coûte, parvenir à des résultats immédiats, aux dépens du travail de fond qui devrait être de mise dans les clubs algériens.