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Les obsèques d'Abdelaziz
La colère des Palestiniens aux obsèques de Rantissi
Publié dans Liberté le 19 - 04 - 2004

Al-Rantissi, le chef du Hamas tué dans un raid israélien samedi dernier ont commencé à Gaza, hier, en présence de dizaines de milliers de Palestiniens. Recouverte du drapeau vert de l'organisation radicale palestinienne, la dépouille de Rantissi, le visage découvert et couverte de fleurs, était portée par des membres du Hamas alors que le cortège funèbre se dirigeait de l'hôpital Chifa vers la maison du défunt, dans le quartier Al-Nasr dans le nord de la ville de Gaza. Des hommes armés des autres mouvements nationalistes et islamistes participaient aux obsèques, tirant sans discontinuer des rafales en l'air au milieu de la foule compacte. Des orateurs du Hamas haranguaient la foule et appelaient à la vengeance à l'aide de haut-parleurs géants transportés sur des pick-ups. “Sharon ne te réjouis pas, le docteur voulait mourir en martyr�, lançait l'un des orateurs. Rantissi était pédiatre de formation. Des dizaines de femmes voilées, certaines agitant le drapeau vert du Hamas, participaient aux funérailles, suivant le cortège des hommes à quelques dizaines de mètres. L'imposante procession funèbre a emprunté plusieurs grandes artères de Gaza, qui ont été fermées à la circulation. Le cortège fera d'abord une halte dans la maison de Rantissi pour permettre à sa famille de “jeter un dernier regard� sur lui comme le veut la tradition, avant de se diriger vers la mosquée Al-Omri, la plus grande de Gaza, pour la traditionnelle prière pour le mort. Rantissi, assassiné à l'âge de 56 ans, doit être par la suite être enterré dans le “cimetière des martyrs� à Gaza, où le chef spirituel et fondateur du mouvement, cheikh Ahmad Yassine, a été inhumé après son assassinat par Israël le 22 mars.
Les obsèques étaient diffusées en direct par la télévision officielle palestinienne.
Portrait du pédiatre militant
Trapu, portant de grosses lunettes de vue et une barbe finement taillée, le docteur Rantissi est issu d'une famille de réfugiés de Ramla, ville israélienne depuis 1948. Il a étudié la médecine en Égypte mais ne s'est jamais véritablement consacré à sa spécialité, la pédiatrie, préférant s'engager au Hamas. Emprisonné à plusieurs reprises par Israël, Rantissi a émergé au sein du mouvement en 1992 lorsqu'il a été déporté, un an durant, dans un “no man's land� du Sud-Liban avec 400 militants du Hamas, dont il s'était fait le porte-parole. Il est réputé pour ses qualités d'organisateur et considéré comme un tenant de l'aile radicale du Hamas, dont il sait galvaniser les foules dans les meetings. Rantissi écarte d'un revers de la main cette étiquette : “Nous sommes tous des modérés car nous ne réclamons que ce qui nous revient. Nous voulons rétablir les droits des Palestiniens à leur terre et à leurs lieux saints et vivre en paix sur un territoire dont on nous a chassés. De Gaulle était-il un extrémiste ?� Pour lui, l'évacuation annoncée par Ariel Sharon de Gaza n'est qu'une ruse pour “couvrir ses crimes contre les Palestiniens�. “Personne ne parierait aujourd'hui sur le processus de paix, estime-t-il. Y a-t-il une personne pour croire que les sionistes vont abandonner Jérusalem, démanteler les colonies, libérer les prisonniers et accepter le retour des réfugiés ?�. Avant l'assassinat de Cheikh Yassine, Rantissi s'était prononcé pour la création d'un État palestinien dans les frontières de la ligne de cessez-le-feu de 1967, estimant que si Israël donnait cette chance aux Palestiniens, cela pourrait aboutir à une paix provisoire de cent à deux cents ans. C'était un pas en avant, pour un homme incarnant l'aile dure d'un mouvement qui depuis ses débuts prône l'élimination de l'État hébreu. Mais aujourd'hui, pour Rantissi, il n'est plus question de négocier : “La guerre est ouverte� avec Israël. Et sa priorité est de venger Yassine. Le gouvernement Sharon l'a condamné à mort et l’a exécuté. Sharon ne lui a pas laissé le temps de s’organiser pour agir.


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