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Un si gros score pour de si creuses promesses ?
Publié dans Liberté le 21 - 04 - 2004

Malgré le test concluant d’amnésie populaire qu’il vient d’appliquer à la société, Bouteflika n’a pas fait, pour cette fois-ci, preuve d’audace dans ses prédictions. On ne pourra pas lui tenir rigueur de son immobilisme annoncé. Il s’est contenté de prononcer un discours normatif où il est question de “ce qui doit se faire� plutôt que de “ce qu’il devra faire�.
Tout se passe comme s’il avait repris en main un pays sans urgences. Il n’y a plus de terrorisme, il n’y a pas une crise de Kabylie qui risque à tout moment d’embraser la rue dans la région, il n’y a pas de déficit de logements, il n’y a pas un chômage qui accable le tiers des Algériens en âge de travailler, il n’y a pas une bureaucratie étouffante où manque plus d’un million et demi de logements…
Tout juste quelques malentendus que la concorde civile, pierre philosophale de la doctrine Bouteflika, devrait résorber. D’ailleurs, la concorde civile reste le thème récurrent, celui que le président affectionne visiblement le plus et sur lequel il s’étale le plus volontiers. Les réformes de la justice, de l’État et de l’éducation, haut clamées par le président de 1999 expédiées en une étrange formule : ces réformes “fondamentales� ont été “préparées� et remplissent toujours, comme autant de petits plats oubliés, le frigo présidentiel !
On sait aussi que la question de Kabylie est soluble dans la discussion, mais que la partie n’est rien sans le tout est vice versa. Directif, là aussi, le président lance une menace à peine voilée sur le fait que “tout extrémisme engendre un autre et conduit nécessairement à la violence�.
L’éloge de la concorde civile est faite, l’escale kabyle est honorée, il restait à se trouver des thèmes de rechange à la question des réformes oubliées tout un mandat durant et expédié dans l’allocution. C’est exactement là où il n’y a rien à faire que le président compte intervenir.
On sait qu’il se prépare une évolution du statut de la femme pour faire comme le voisin marocain. Les préparatifs sont connus et… Chirac nous l’a confirmé. Bouteflika nous a plutôt inquiétés en observant que ce combat ne sera “pas si facile� eu égard à “un ordre social plus que millénaire� et aux “montagnes de préjugés et d’interdits�, un peu comme si le président devait contempler un “combat� au lieu d’y prendre part. Cela renvoie à la conception tout à fait bouteflikienne du pouvoir : ça sert à prendre acte du rapport de force et de s’y adapter et non pas à prendre le risque de le faire évoluer.
Et si l’immigration a pris place dans le canevas, c’est pour lui réitérer la rengaine de la voir un jour “réintégrer la patrie�. C’est irréaliste, mais c’est mieux que l’injure télévisée aux binationaux qui, pour l’essentiel, composent cette “communauté�. La jeunesse est, quand elle est invitée à reprendre espoir parce que les horizons sont prometteurs.
Le détournement de la lutte antiterroriste fait le bilan de la concorde ; la conjoncture énergétique offre une palme de gestion financière. En réintégrant quelques poncifs au sujet des jeunes et de la femme, on pourra bien faire un semblant de programme.
Et à chaque mandat suffit sa peine.
M. H.


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