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Un chantier chronique
Réforme bancaire
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2004

Le président de la République, au cours de son discours d’investiture, a pris l’engagement d’accélérer le processus. À quel coût ?
En chantier “chronique� le dossier de la réforme bancaire, théoriquement ouvert, sans aboutissement concret en dépit de toutes les déclarations officielles quant au schéma tracé à cette fin, continue de souffrir d’un manque d’exécution et d’une réelle tergiversation dans sa gestion aussi bien technique que juridique. S’il est vrai que le champ bancaire algérien a connu une certaine ouverture — pour ne pas dire des brèches — avec l’introduction dans le décor de banques privées nationales et étrangères, les dividendes attendus en termes d’efficacité et de financement de l’économie restent, cependant, très en deçà des objectifs. La réforme semblait, jusque-là , s’arrêter à la distribution des agréments selon des rapports d’appréciation obscurs pour certains privés s’improvisant banquiers à la faveur d’un dispositif réglementaire totalement anarchique. Sur quel compte devra-t-on inscrire le scandale non encore contenu de la banque Khalifa ou la liquidation forcée de la BCIA ou encore de la mise sous administration provisoire et prolongée de l’AIB, sans omettre de citer la mésaventure silencieuse de Union Bank ? La disparition de certaines de ces banques — toutes privées algériennes — qu’elle soit objectivement motivée ou non, renseigne sur le manque de visibilité et de lecture technique, dont souffre inéluctablement le système d’autorité monétaire algérienne qui vient de rendre un immense service financier aux banques privées étrangères fraîchement implantées et dont les visées inavouées sur le marché algérien ne prévoient aucun investissement susceptible d’être économiquement salué. L’argentier du pays l’avait bien compris en lançant un appel solennel aux banques étrangères “pour qu’elles s’impliquent davantage dans le financement de l’économie� les invitant aussi à modérer leur appétit pour les opérations de commerce extérieur. Aujourd’hui, c’est Bouteflika en personne qui annonce son engagement à accélérer le processus de la réforme bancaire, épineux dossier qui n’a pas échappé à la critique du FMI qui mentionne la lenteur de ce traitement même si, par ailleurs, l’institution de Bretton Woods signe un satisfecit inespéré sur l’évolution des indicateurs économiques du pays.
Deux ministères pour une seule réforme
Le président semble en prendre acte sans pour autant laisser entrevoir la voie à suivre, d’autant que le secteur des finances a brillé par un double emploi ministériel : un ministère des finances et un autre délégué à la réforme financière. D’ailleurs, les professionnels du secteur ont relevé l’incompatibilité des deux ministères voire des deux ministres au cours de ce premier mandat de Bouteflika, ce qui expliquerait, quelque part, le blocage des chantiers de la réforme. Si pour certaines banques, il a été reproché une gestion à caractère excessivement privé, la Banque d’Algérie, instrument de régulation et garant des bons leviers de contrôle de change a toujours été soustraite du tumulte bancaire dans lequel pourtant sa responsabilité est pleinement engagée, juridiquement et techniquement. À l’évidence, un bilan objectif devra être établi sur ce qui a ébranlé lourdement la place financière domestique à l’effet d’élaborer des ratios “apolitiques� à même d’envisager une véritable réforme. Les scénarios sont connus, les banques publiques en pleine mutation depuis l’assainissement de leur portefeuille et le nettoyage de leurs créances ne devraient pas laisser indifférents d’éventuels partenaires étrangers pour des opérations de jumelage comme préalable à des privatisations partielles ou totales. Elles financent la quasi-totalité de l’activité et affichent un réseau des plus denses avec, en option, des retouches informatiques et technologiques de premier rang. La réforme devra donc se consacrer à la révision des modes de gestion par l’introduction des raccourcis d’analyse, l’appréciation des risques et surtout la modernisation des organes d’intervention. L’accent sera également mis sur la nécessaire interconnexion bancaire pour une meilleure circulation de l’information préalable à la télétransmission et à la réhabilitation du chèque.
Privatisation des banques : le taux zéro
D’ores et déjà , les noms du CPA et de la BNA ont circulé pour cette première expérience de privatisation, puisque des appels d’offres ont été lancés pour les études de faisabilité.
On peut sans spéculation aucune affirmer que la BEA ne sera pas concernée, dans un premier temps, en raison de la structure de son portefeuille qui comprend les hydrocarbures. Beaucoup de temps et trop d’argent ont été dépensés depuis le milieu des années 1990, où, pour la première fois, l’idée de privatisation des banques a été rendue publique, notamment avec l’étude réalisée par le bureau Ernest and Young sur la possibilité d’entrevoir l’ouverture du capital de la BDL.
Cinq années après, le choix sera porté sur le CPA pour ensuite finir par devenir un suspense national. Résultat : on efface tout ce qui a été étudié et payé pour devoir réactuliser les données, car entre-temps, les banques algériennes ont enrichi leur réseau, modernisé leurs structures et surtout revu à la hausse leur capital, elles n’ont plus la même valeur marchande. Donc pas question de les brader. La réforme c’est également la révision des techniques d’intermédiation bancaire et la sécurisation du banquier par un statut redéfini en fonction du libre exercice du métier qui n’obéit qu’aux directives des ratios prudentiels. C’est pourquoi des textes doivent être trouvés pour reconnaître juridiquement les signatures électroniques afin d’élargir cette technique moderne comme cela se fait actuellement au niveau de la BADR.
De même que la redéfinition au sens juridique entre l’erreur professionnelle, mauvaise gestion et risque crédit doit être clarifié afin de sécuriser les acteurs de la finance. Enfin, la réforme sera incomplète sans l’institution clé qu’est la bourse des valeurs mobilières dont le rôle est d’offrir à l’économie un formidable accès aux ressources à long terme et à moindres frais contrairement aux banques dont la ressource est à court terme exigible, donc de jouissance limitée.
En fait, la Bourse d’Alger, même si elle ne joue pas encore son rôle, elle a le mérite de nous renvoyer fidèlement de par son état, l’image de l’activité économique globale. Une Bourse à quatre titres et une économie à quatre pattes et ce, même si le taux de croissance est à plus de 6 % et la privatisation est au taux zéro.
A. W.


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