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Quelles perspectives pour la Kabylie ?
Insécurité sur fond d’impasse politique et de retard économique
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2004

C’est sans doute l’une des conséquences du blocage de la situation dans la région : la population assiste impuissante au retour inquiétant de la criminalité et du grand banditisme. Attaques de convoyeurs de fonds, vols d’organes, rackets de commerçants etc.
Tout cela ne semble pas déconnecté, comme de bien entendu, de la situation politique de la Kabylie qui se dirige, sans perspectives, vers l’impasse. La région qu’on appelle “la petite Suisse�, est en passe de devenir le “chef-lieu� de l’insécurité. Pourtant, la capacité de nuisance du terrorisme islamiste a été considérablement réduite grâce à la résistance citoyenne.
C’est que depuis maintenant trois années, la Kabylie a perdu ses repères dans un contexte où la visibilité politique est nulle. Elle est déstructurée économiquement et clochardisée socialement.
Il demeure entendu que le pouvoir n’est pas étranger à cette situation de blocage à tous points de vue. Les résultats de ses manœuvres diaboliques sont là : le mouvement citoyen est plus que jamais divisé, se dirigeant tout droit vers une impasse. Le pouvoir qui refuse d’accéder aux doléances citoyennes recourt à la manipulation et à l’intrigue pour entretenir le pourrissement dont il est le géniteur.
C’est ainsi qu’il joue sur l’activisme d’une frange des archs dans l’espoir de contrer les partis politiques les plus implantés dans la région. Même l’invitation au dialogue lancée par le président de la République, lors de son discours d’investiture à l’endroit des archs, participe à nourrir le pourrissement. Car c’est simple, le pouvoir n’a pas tenu compte du préalable de la Kabylie qui refuse l’idée même d’un référendum sur l’officialisation de tamazight.
Donc, quand bien même il y aurait dialogue, celui-ci ne pourrait déboucher logiquement que sur un échec.
Un échec recommencé puisque programmé. Pour autant, le segment minoritaire des archs qui se fait manipuler par le clan présidentiel ne veut d’autres perspectives que celles de l’agitation et du statu quo. Ce segment du mouvement qui milite pour l’entretien de ce statu quo est soutenu par des relais médiatiques proches du pouvoir qui ne cessent de casser du sucre sur le FFS et le RCD. L’objectif est clair pour celui qui veut voir : faire place nette aux relais du pouvoir, lui qui s’est trouvé de nouvelles clientèles grâce à la corruption et l’argent sale. L’absence du débat d’idées contradictoire, favorisée par l’apparition de la violence ces dernières années, a fait régresser la Kabylie politiquement, et c’est ce qui semble intéresser de prime abord le pouvoir. “Il faut réhabiliter le débat politique pour faire avancer la Kabylie qui a besoin de retrouver sa place de locomotive des luttes démocratiques�, estime M. Aggoun, président du bureau régional du RCD.
Pour notre interlocuteur, la responsabilité du pouvoir est entièrement engagée dans ce qui se passe en Kabylie.
Un élu APW du FFS n’en pense pas moins, en faisant remarquer que le chef de l’État veut ressusciter les archaïsmes qui sont l’exact contraire de la démocratie.
C’est donc l’absence de débat d’idées et l’entretien du pourrissement qui favorisent ce genre de dérives mafieuses qui ne figurent pourtant pas dans l’agenda des valeurs politiques de la Kabylie.
Y. A.


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