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Quel état de grâce ?
Le gouvernement face à la contestation sociale
Publié dans Liberté le 27 - 04 - 2004

Sitôt réinstallé au palais d'El-Mouradia, le président de la République a été rattrapé par la situation sociale et les émeutes qui sont devenues le mode d’expression dominant au cours de ces dernières années.
Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, ces jacqueries sont appelées à se poursuivre. Avec peut-être plus de récurrence et de vigueur. Ainsi va la paix ! Elle implique des besoins et des nécessités devenues dérisoires, lorsque les citoyens sont préoccupés par le désir de survivre à la folie du terrorisme. Mais qui ressurgissent dès que la survie paraît assurée.
M. Bouteflika, qui a mené campagne sur le thème de la paix rétablie, devra donc faire face à de nouvelles demandes sociales pour que le retour de la sécurité ne soit pas confiné dans une précarité susceptible de nourrir encore le mécontentement.
Lors de la dernière décennie, les Algériens ont consenti de nombreux sacrifices. En plus des traumatismes induits par le terrorisme, ils ont dû subir les transformations de l’économie accomplies au prix d’une lourde facture sociale. Le développement a, non seulement été freiné par le désinvestissement, mais aussi été aggravé par un douloureux passage à une économie de marché dont les effets les plus visibles sont les bataillons de salariés “compressés� d’entreprises que l’on n’arrive pas à redéployer ni à vendre puisque le processus de privatisation, lancé dans l’euphorie, a été stoppé, et reporté à une date qu’on ne voit toujours pas poindre. En campagne pour son premier mandat, Bouteflika avait arboré en 1999 les habits d’un grand libéral. À l’œuvre, il s’est révélé un vrai dirigiste.
De surcroît privé des importants moyens d'un État centralisateur qui peut s’acheter des clientèles par une distribution de la rente. Il y avait une question de priorités, se défendent aujourd’hui ses partisans.
Le président de la République, argumentent-ils, avait à cœur de régler d’abord les problèmes politiques avec la mise en œuvre de la “concorde civile�.
Mais la réconciliation nationale annoncée peut-elle se faire sur le dos des couches les plus défavorisées de la population dont le quotidien est miné par des difficultés de toutes sortes ? Ce sera d’autant moins compréhensible que le pays affiche une santé financière comme il en a rarement connue.
En tout cas, loin de l’enfer des années 1990, lorsque l’Algérie, écrasée par le fardeau de la dette extérieure et en cessation de paiement, s’était livrée au FMI et à ses douloureuses recettes longtemps présentées comme une perte de la souveraineté nationale.
Un des slogans de campagne de Bouteflika était la reconstitution des réserves de change qui ont atteint le niveau jamais égalé de presque 35 milliards de dollars. La population abreuvée goulûment à ce discours populiste aura du mal à comprendre la finesse des analyses financières qu’on pourrait lui présenter pour justifier une éventuelle thésaurisation.
Pour avoir exhibé ce montant comme un trophée, Bouteflika n’a certainement pas manqué de susciter l’intérêt de tous ces travailleurs que l’UGTA a appelés à voter pour lui. Ils sont en droit de demander, aujourd’hui, la contrepartie.
La paix est rétablie et l’argent est disponible, a assuré M. Bouteflika durant toute sa campagne. L’état de grâce a vécu ...
Y. K.


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