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Marché de la viande : c’est la grande pagaille
À l’approche des fêtes, elle est cédée à un prix prohibitif (Première partie)
Publié dans Liberté le 28 - 04 - 2004

Elle est, aujourd’hui, hors de portée de la majorité des citoyens, du fait de la spéculation, de la maîtrise insuffisante de la chaîne de distribution ainsi que de l’exportation frauduleuse. Pérégrinations aux sources du trafic et de la folle envolée des prix de ces protéines.
La célébration des fêtes vient en fait, “couronner� toute une série de perturbations sur le marché. Résultats des courses : flambée des prix difficilement maîtrisable. La hausse des prix remarquée ces derniers mois et ces derniers jours — le kilo de viande est cédé à 750 dinars après avoir culminé à 800-900 dinars — est qualifiée de suite logique de la situation à la fois favorable et défavorable que vit ce marché.
En effet, si la pluviométrie a offert sur un plateau d’argent des pâturages, donc, de l’alimentation pour le bétail, il n’en demeure pas moins que la générosité du climat a poussé les éleveurs à garder leur cheptel afin de l’engraisser davantage. Les maquignons préfèrent envoyer paître leurs moutons plutôt que de les vendre aux abattoirs et autres chevillards. Il y a deux ans de cela, c’était l’effet inverse qui s’était produit. La sécheresse a donné lieu à un manque flagrant de fourrages.
La steppe était devenue désertique. L’alimentation du bétail qui se résume entre autres, aux bottes de foin, à l’orge…coûtaitait cher, donc inaccessible. Pour éviter ces surcharges, les éleveurs ont vite eu recours à la vente. Un autre phénomène et non des moindres, qui a pris des proportions alarmantes ces dernières années, y est également pour beaucoup.
Il s’agit de la fuite du cheptel par les frontières vers les pays voisins. Jouissant d’une qualité irréprochable, les moutons élevés en Algérie ont pignon sur rue. L’origine algérienne de ces bêtes est un véritable label au Maroc et en Tunisie pour ne citer que ces deux pays.
En 2003, plus de 3 000 têtes de bétail ont été saisies par les gardes-frontières de la gendarmerie nationale algérienne. Ce trafic s’est accentué à cause de la prolifération de réseaux de passeurs qui utilisent des moyens de transports lourds.
La complicité des deux côtés de la frontière permet aux contrebandes de poursuivre le même cheminement que celui utilisé par les trafiquants des autres produits. “Nous sommes en train de nourrir le Maghreb�, les vaches laitières d’origine algérienne sont très prisées chez nos voisins.
L’ovin algérien, un label de qualité chez nos voisins
Cette bête accède au marché marocain à 1 300 euros pour être revendue ensuite à 2 000 euros, voire 2 300 euros. Cette exportation illégale du cheptel provoque une rareté de la viande rouge au plan local.
Le cheminement de la bête commence à partir de l’éleveur qui, après avoir constaté l’opportunité de la vente, cède son… produit à des chevillards à un prix donné. Ces derniers prennent le relais et l’acheminent à partir des régions réputées pour l’élevage notamment, les wilayas de la steppe et des Hauts-Plateaux, Naâma, Djelfa, Laghouat, M’Sila, Tiaret, El- Bayadh…vers la capitale et autres localités du nord du pays. Ils revendent le cheptel à leur tour à un prix plus élevé qui englobe les frais de transport et de prise en charge lors de leur déplacement. Une fois arrivé à l’endroit voulu, d’autres revendeurs se manifestent pour l’achat du bétail.
Ce sont en réalité les premiers bouchers qui activent dans le gros. Ils rachètent l’ovin sur pied à 750 DA/kg sans toutefois, négocier le prix, car l’éleveur a fait profiter ses bêtes des pâturages généreusement offerts par les pluies.
En termes plus clairs, cet éleveur rassuré par la bonne qualité de sa bête, fixe les tarifs sans négociations. Il se charge ensuite de l’acheminement des moutons vers l’abattoir où ils seront…sacrifiés. Ces premiers bouchers sont obligés de revendre les carcasses moins cher et ne tirent des bénéfices que dans la vente des abats. Ils les vendent à un prix moindre, car ils doivent s’aligner sur les prix pratiqués dans les abattoirs au profit des bouchers détaillants, lesquels se situent entre 620 DA et 680 DA le kilogramme de viande ovine. Le bovin est cédé sur pied à 500 DA/kg et à 550 DA/kg une fois égorgé.
Certains bouchers gagnent entre 30 et 50 DA de bénéfice. Ils achètent la carcasse à 680 DA le kg de l’abattoir et la revendent à 750 DA.
D’autres paramètres viennent se greffer à cette problématique. La vente de l’orge au prix établi (sans bénéfice) par l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), et la disponibilité de l’alimentation du bétail sont autant de facteurs qui encouragent les éleveurs à produire mieux avec la qualité et la quantité requises.
à cela, il faut ajouter l’importation réduite du cheptel depuis 14 ans. La dernière opération remonte, pour rappel, à 1990...
B. K.
Un cheptel de 17 millions de têtes
Le cheptel est estimé à plus de 17 millions de têtes. Environ 12 millions émanent essentiellement de la dizaine de wilayas de la steppe. Une campagne de vaccination contre la maladie Clavelée est lancée à travers le pays. En un mois, plus de 4 millions de têtes ont été vaccinées. L’opération prendra fin en juin.
A Rouiba, un projet de construction d’un abattoir par un privé a été d’ores et déjà lancé. Sa capacité d’abattage est de 1 000 têtes/jour d’ovins et de 350 têtes /jour de bovins.
B. K.


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