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Entre rumeuret sombres desseins
Désarmement des patriotes
Publié dans Liberté le 17 - 05 - 2004

Hantée par les hordes terroristes se revendiquant tantôt du GIA, tantôt du GSPC, la région sud-ouest de Annaba, que domine le couvert végétal des monts de l’Édough, a été indéniablement préservée des méfaits des acolytes de Megata et de Mebrek, par une poignée de Patriotes. Ceux-ci ont eu vent d’une initiative pour le moins hasardeuse du pouvoir, celle qui consisterait à les amener à déposer les armes. Ils s’inquiètent à juste titre...
“Nous sommes près de 900 à avoir reçu des armes à feu des mains des autorités de la wilaya de Annaba. Nous avons contribué du mieux que nous pouvions à toutes les opérations qu’ont menées dans le maquis les forces combinées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, depuis le début des années 90. En ce qui me concerne, il n’est pas question que je me sépare de ma kalach, il est encore trop tôt...� La rumeur, selon laquelle tous les GLD ont été sommés de remettre les armes mises à leur disposition, a vite fait le tour des localités où les terroristes sévissaient. Ammi Mohamed est ce qu’on appelle un Patriote. Ancien militaire de carrière, il a rejoint en 1994 sa commune d’origine, Chetaïbi, avec son épouse et leurs cinq enfants. Conscient du danger qu’il encourait du fait justement qu’il était dans les rangs de l’ANP et surtout que sa maison est relativement isolée par rapport à l’agglomération, il a sollicité et obtenu de la brigade de gendarmerie une arme. En fait, il s’en est vu remettre deux, une kalachnikov et un fusil de chasse Saint-Etienne de calibre 12, dont dispose son fils aîné Adel, également rompu à l’usage des armes à feu. Ce vieux baroudeur était rapidement devenu un personnage incontournable, respecté de tous pour sa grande loyauté et sa bravoure, il a participé à tous les ratissages qui ont été effectués dans le vaste maquis de l’Édough, de part et d’autre de Cap Falcon. On dit même qu’il n’a pas hésité à poursuivre les terroristes qui avaient assassiné le P/APC de Chetaïbi en août 2002 avec seulement deux hommes, par-delà les contreforts de Aïn Barbar.
Ciblé par les hommes du sanguinaire Mebrek, émir autoproclamé de l’Est algérien, il déclare avoir échappé à plusieurs expériditions punitives grâce notamment à la vigilance de ses proches et à son extrême mobilité. Ammi Mohamed considère que le GIA autant que le GSPC, est pratiquement fini et que la déroute de ceux qui ont instauré un régime de terreur dans les contrées isolées est due en grande partie à la résistance des citoyens armés ou non. “Ces bêtes sanguinaires ne s’attaquent qu’aux faibles, aux femmes et aux enfants. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui veulent nous désarmer alors que les coupeurs de route sont encore dans la nature�, s’insurge-t-il. Et de prévenir :“Il ne faut pas leur faire confiance, pas plus qu’il ne faut leur accorder plus d’intérêt qu’ils n’en méritent car ils se méprennent sur les intentions des autorités quand celles-ci parlent de réconciliation et de concorde civile.�
Autour d’un thé, d’autres habitants, eux aussi impliqués dans la lutte antiterroriste, estiment que l’opération de désarmement des Groupes de légitime défense ne pourra se faire qu’après avoir eu la certitude que tous les éléments du GIA auront effectivement prouvé leur reddition.
“Les familles entières qui ont été contraintes d’abandonner leurs maisons à Aïn Barbar, ne seront tranquilles que lorsqu’elles sauront de manière sûre que la sécurité a été réinstaurée dans leur localité. À ceux qui ont la charge de négocier avec nos bourreaux, de trancher la question en leur âme et conscience sans nous exposer davantage !� ajoutera ce quadragénaire qui dit être séparé des siens depuis plus d’une année et qui ne souhaite qu’une chose : retourner sur ses terres.
A. A


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