L’Algérie perd 5 à 6 milliards de dollars par an

Investissements directs étrangers

Comment inciter les chefs d’entreprise qui ont réussi à l’étranger à “revenir au pays� pour y investir ? C’est la question autour de laquelle s’est articulé le séminaire régional ANIMA, (Programme régional ANIMA, financé par MEDA, qui a pour but de stimuler les investissements chez les partenaires méditerranéens grâce à un réseau euroméditerranéen d’agences de promotion des
investissements), ouvert hier à l’hôtel El-Aurassi et qui s’étalera sur trois jours. Le coordinateur d’ANIMA, Bénédict de Saint-Laurent, eu égard à sa situation macroéconomique, avec des réserves de change qui dépassent les 33 milliards de dollars, “l’Algérie a les moyens de capter environ 8 milliards de dollars annuellement, hors hydrocarbures�. Elle n’a capté, du moins pour l’année 2003, que 2,2 milliards de dollars. La majorité des experts jugent ce niveau faible eu égard au formidable potentiel existant. En d’autres termes, l’Algérie enregistre une perte sèche de 5 à 6 milliards de dollars d’IDE. Actuellement, l'Algérie est classée deuxième après l'Afrique du Sud en terme de montants des ide.
Orascom est le plus grand investisseur avec 1,1 milliard de dollars suivi de SNC Lavallin avec 562 millions de dollars. ANIMA a recensé pour cette année 10 projets d’investissement seulement alors que pour la même période de l’année 2003, le nombre de projets était de 14.
Sur une période de 16,5 mois, 41 projets ont été recensés pour un montant de trois milliards
d’euros. M. Fayçal Ababsa souligne que sur les cinq prochaines années, le niveau des ide doit
se situer entre les 4 et 5 milliards de dollars pour maintenir un taux de croissance supérieur ou égal à 7 %.
M. R.