Le parti a retenu la période du 5 au 19 août pour l'université d'été aux Aftis, dans la wilaya de Jijel. Le Conseil national du Mouvement social et démocratique s'est réuni à Alger en session ordinaire pour préparer le deuxième congrès du parti, a indiqué un communiqué rendu public, hier, par la direction du parti. Le conseil national, qui a entériné la décision du bureau national de confier l'intérim du poste de SG à Ali Hocine, suite à l'absence de El Hachemi Chérif, toujours en traitement à l'étranger, a fait le constat sur la situation politique du pays, notamment sur la période de l'après-élection présidentielle du 8 avril. Aux yeux du MDS, “le pays est toujours confronté aux mêmes problèmes. Le pouvoir tourne le dos à la crise à laquelle il ne veut répondre qu'avec des mesures techniques, prétendant contourner la contradiction qui oppose les projets de société démocratique moderne et islamo-conservateur”. Remettant en cause la gestion des affaires du pays par l'actuel régime, le parti de Hachemi Chérif estime que le pouvoir se veut aussi fort que jamais à travers un scrutin truqué qui n'a pourtant même pas réglé les questions de légitimité, de stabilité et de l'unité même du régime. Le MDS soulignera à ce propos que ce régime “oppose la répression à la contestation populaire qui s'amplifie”. Abordant la crise de Kabylie, le conseil national relèvera que “le pouvoir fait preuve d'une irritation exceptionnelle face aux exigences renouvelées de la société. Il voudrait, après avoir longtemps tenté de faire de la protestation en Kabylie un abcès de fixation, casser toute tentative d'organisation des algériens”. Les évènements, qui se sont succédé depuis quelques semaines, notamment au sud de l'Algérie et à T'kout, ont aussi fait l'objet d'un large débat durant ce conseil qui a consacré, d'ailleurs un chapitre important sur la situation des droits de l'homme en Algérie. Pour le MDS, le pouvoir “donne l'illustration de sa démarche en continuant à tergiverser avec les demandes des syndicats autonomes exprimées dans les secteurs de la santé ou de l'éducation, quand il ne tente pas de les déstabiliser comme le dénonce le syndicat de l'administration”, et d'ajouter que ce même pouvoir, à travers les harcèlements contre la presse, essaie de réduire au silence ceux qu'il considère comme les porte-voix du camp démocratique. à ce propos, il citera la mobilisation, lors du procès Hafnaoui, est là pour témoigner de la poursuite du combat démocratique. La situation sécuritaire, notamment la recrudescence des actes terroristes, aggrave les choses, estime le MDS qui dénonce les silences de l'état. Enfin, le Conseil national a mis en place la commission préparatoire du congrès et retenu la période du 5 au 19 août pour tenir son université d'été aux Aftis, dans la wilaya de Jijel. F. B.