Le Mouvement démocratique et social (MDS) tiendra son congrès les 9,10 et 11 décembre prochain, à Alger, a indiqué, hier, Hocine Ali, secrétaire général par intérim. “Nous avons décidé d'organiser ces assises à court terme pour tenter de répondre à la nouvelle situation politique et économique du pays. les derniers développements appellent nécessairement des réactions appropriées”, a déclaré le suppléant de Hachemi Cherif, au cours d'un point de presse tenu au siège du mouvement. Hachemi Cherif est encore sous le coup de sa longue convalescence, après des soins intensifs en France ; il avait pris part à l'université d'été entre les 5 et 19 août dernier à Jijel. Le MDS, qui a réuni jeudi dernier, en session ordinaire, son conseil national, déclare : “Cette situation est caractérisée par les atteintes sérieuses au pouvoir d'achat, aux conditions de vie et aux libertés, à l'indépendance de la presse, et en général contre les forces vives de la nation représentées par le mouvement des citoyens émergent, dont les représentants sont systématiquement harcelés et jetés en prison (…). Au motif de réhabilitation de l'Etat, le pouvoir fait preuve d'autoritarisme paralysant (…). Le pays dispose des moyens financiers pour sortir de la misère, mais le pouvoir ne dispose ni de la volonté politique, ni de la confiance réciproque avec la société, ni de la vision stratégique, ni des capacités de mobilisation…” la classe politique est aussi mise à l'indexe : “Dans son ensemble, la classe politique momifiée est incapable de saisir les frémissements d'une société en mouvement, tendue vers l'avenir, et qui se forge ses propres instruments de lutte dans la douleur et les sacrifices. Elle reste toujours sous le choc des résultats du scrutin du 8 avril, plus préoccupée par son propre avenir que par l'avenir du pays et du peuple.” Le MDS veut par ailleurs poursuivre son combat en faveur de l'abrogation du code de la famille et son remplacement par des “textes modernes”. “Les partis islamistes mobilisent leurs troupes pour obtenir le rejet des amendements proposés par le gouvernement, il serait important pour nous de manifester notre engagement et celui d'une partie de la société algérienne”, a plaidé Hocine Ali. L. B.