Si elle se poursuit sur l'année, cela pourrait avoir un impact significatif sur le pouvoir d'achat de la majorité de la population. “Le premier trimestre 2004 a été marqué par une hausse des prix à la consommation de 5,59%, contre une baisse de 1,31% sur la même période 2003, soit un rythme supérieur de 6,8 points de pourcentage”. c'est ce qui ressort de la note de conjoncture rendue publique par le ministère des finances. Le département de Benachenhou précise que “cette hausse intervient après un trend baissier qui avait ramené l'inflation annuelle moyenne (à l'exception de l'année 2001 qui a enregistré un taux d'inflation de 4,23%) à des taux faibles, 2,64% en 1999, 0,34% en 2000 et 1,42% en 2002”. Cette reprise de l'inflation a été enclenchée à partir du second trimestre de l'année 2003 et s'est accélérée au cours du premier trimestre 2004, explique-t-on. Par groupe de produits, les groupes “alimentation, boissons non alcoolisées” et “transports et communication” ont enregistré les plus fortes augmentations de prix au cours du premier trimestre 2004, le taux d'inflation s'est situé respectivement à 7,84% et 11,45%. En glissement annuel (mars 2004 / mars 2003), les prix ont augmenté de 6,43% au premier trimestre 2004, contre une baisse de 1,05% à la même période 2003, soit un rythme supérieur de 7,48 points de pourcentage. Le document du ministère des finances souligne que “la conjoncture économique et financière, au cours du premier trimestre 2004, a été marquée, comme l'année 2003, par un niveau des prix du baril de pétrole exceptionnel, comparativement aux périodes antérieures à 2003”. Dans ce contexte, explique la note de conjoncture, l'évolution des équilibres financiers internes et externes de notre économie s'est traduite par des exportations d'hydrocarbures en progression et un solde des échanges commerciaux extérieurs excédentaires en nette augmentation, contribuant à une progression notable du niveau des réserves de changes ; un solde global du trésor excédentaire, mais en baisse par rapport à l'excédent enregistré à fin mars 2003 et une révision à la baisse par la Banque d'Algérie du taux de réescompte et une stabilisation des taux d'intérêts débiteurs. La tendance des flux du commerce extérieur, exprimés en dollar US, indique pour le premier trimestre 2004 : Une progression des importations de 15,8% par comparaison au premier trimestre 2003 ; une progression des exportations de 12,8%, rapportées aux flux physiques de la période comparée. Ce comportement des flux physiques s'est traduit par une balance commerciale dont l'excédent à fin mars 2004 est de 10% supérieur à celui de fin mars 2003. Il se situe à 3,8 milliards de dollars à fin mars 2004. La note de conjoncture du ministère des finances affirme que le taux de réescompte auprès de la Banque d'Algérie a enregistré au cours du premier trimestre 2004, une baisse de 50 points de base par rapport à la même période de 2003. Il s'est établi à 4% à partir de février 2004 au lieu de 4,5% antérieurement. Seulement, cette baisse du taux de réescompte, semble-t-il, n'a pas suivi les banques, puisque la note de conjoncture confirme que les taux d'intérêt débiteurs, se sont stabilisés au premier trimestre 2004 au même niveau que celui appliqué par les banques au premier trimestre 2003. Ils se sont situés dans une fourchette de 6,5% - 9%. Concernant le taux de change, le document du ministère des finances relève une dépréciation du dinar de 4,4% par rapport à l'euro (-3,4% par rapport au quatrième trimestre 2003) et une appréciation de la monnaie nationale de 11,4% par rapport au dollar (+1,6% par rapport au quatrième trimestre 2003). La note de conjoncture publiée par le ministère des finances, souligne que les dépenses budgétaires ont enregistré, au cours du premier trimestre 2004, une hausse de 30,2% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette variation est imputable principalement à l'évolution des dépenses de fonctionnement (+42,5%). Les dépenses d'équipement ont, par contre, stagné (-1,1%) par rapport au niveau atteint au premier trimestre 2003 (90,3 milliards de DA). Les dépenses de fonctionnement sont passées de 231,0 milliards de DA à fin mars 2003 à 330,1 milliards de DA à la même période de l'année 2004, soit +42,5%. Cette croissance a été, principalement, le fait de la forte augmentation des autres transferts courants (+135,8%), de la dette publique (+84,8%), des salaires et traitements (+21,6%), des pensions aux moudjahidine (+10,9%) et des subventions aux hôpitaux (+17,1%). M. R.