Une commission mixte tutelle-Snpsp a été installée pour prendre en charge l'essentiel des revendications dans les meilleurs délais. Après environ un mois de protestation, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a annoncé, hier, le gel de la grève. “Nous attendions un signe fort de la part de la tutelle”, nous a déclaré hier Dr S. Bensebaïni, président de cette instance qui n'a pas caché sa satisfaction quant à l'issue de ce mouvement sans pour autant se faire aucune illusion. “Le gel ne signifie nullement lever la grève définitivement. Nous attendrons la rentrée sociale et surtout l'évolution de la situation pour en décider”, insistera t-il. Après la première réunion de conciliation qui a fait chou blanc, le ministre est revenu à de meilleurs sentiments pour décider d'une seconde tentative en présence, entre autre, d'un membre de la chefferie du gouvernement qui a, semble-t-il, fait preuve de bonne volonté pour résoudre ce dossier. La pression exercée par les médias n'est pas non plus en reste des raisons qui ont pesé de tout leur poids dans ce conflit et ce, outre la mobilisation des grévistes et l'importance de la base militante qui ne comporte pas moins de 10 000 adhérents, selon les responsables du syndicat. Les deux parties antagonistes ont fini donc, au bout de 21 jours de grève, par trouver un terrain d'entente et s'accorder sur la mise en œuvre d'une commission mixte, chargée de faire aboutir l'essentiel des revendications qui s'articulent autour de l'application de la segmentation pour le praticien généraliste et existant dans la loi 91/106 ainsi que sa valorisation, l'élargissement aux praticiens généralistes de la prime de zone pour les treize wilayas enclavées, l'élargissement de la prime d'encadrement aux praticiens généralistes et l'harmonisation de la prime de documentation. “Les autres points contenus dans la plate-forme de revendications seront pris en charge à moyen et à long terme”, a indiqué le président du syndicat qui, visiblement, n'a pas dit son dernier mot. Pour l'heure, la priorité du syndicat est d'améliorer sensiblement le quotidien des praticiens de la santé publique. À ce propos, Mourad Redjimi, ministre de la Santé aurait ordonné l'élaboration, rapidement, d'un échéancier de réunions périodiques de ladite commission de telle sorte à ce que cette dernière puisse se réunir tous les dimanches après-midi. Ceci était, cependant, loin de satisfaire les grévistes sans doute échaudés par les expériences passées, où la tutelle est revenue sur certains de ses engagements, comme précisé par le syndicat. Devant cet état de fait, le syndicat ne pouvait plus, donc, se contenter des bonnes intentions, et n'a pas hésité à réclamer, cette fois-ci, une preuve de bonne volonté de la tutelle à travers une correspondance officielle signée de la main du ministre en personne. Le premier responsable de la santé a fini, bel et bien de s'exécuter en adressant au syndicat un document dans lequel, selon le président du syndicat, Mourad Redjimi s'est engagé à : “Veiller par lui-même à ce que cette commission mixte puisse travailler en toute sérénité et qu'elle puisse aboutir à la résolution des revendications les plus urgentes (…).” N. S.