Les Français, donnés grands favoris par tous les bookmakers de Londres, de France et de Navarre ont quitté l'Euro la tête basse. Le ciel est tombé pile poil sur la crête du coq gaulois. Les Anglais, inventeurs du sport-roi et éternels abonnés des grands rendez-vous footballistiques, ont regagné leur home sweet home, la queue entre les jambes. Good bye Portugal ! Les Espagnols, après s'être fait planter quelques banderilles meurtrières dans le dos, ont regagné leurs pénates tout penauds. Madre de Dios ! Les Allemands de la fière Manschaft, après avoir pédalé dans la choucroute, s'en sont rentrés en Bavière noyer leur chagrin dans la bière. Achtung ! Les Italiens, trois fois champions du monde, ont fait trois petits tours et puis s'en vont. Ciao Bella ! Les Danois et les Suédois, descendants des terribles Vikings, sont descendus de leur piédestal aussi vite qu'ils y sont montés. La vache ! Mais que reste-t-il donc aux grands du foot ? Leurs yeux pour pleurer, sans doute. À l'Euro 2004, David a dribblé Goliath avant de lui faire mordre le gazon, et les “petits” ont pris le pouvoir. Petits, les Tchèques ? Allez donc le dire à Koller qui culmine à deux mètres et des poussières et qui, du haut de son immense talent, regarde partenaires et adversaires comme des lilliputiens. Petits les Grecs ? Demandez donc à Barthez, le chauve et chauvin gardien des Bleus, il en sait quelque chose. Le football n'est plus, tel que le définissait cet illustre inconnu, un jeu où les Allemands finissent toujours par gagner. Tant mieux, car à force de voir toujours les mêmes nations soulever les mêmes coupes, on avait cette désagréable impression de voir ces films où le gentil cow-boy finissait toujours par avoir le dessus sur le méchant Indien. F. A. P. S. : La maladie du foot a encore frappé ! Après avoir sévi dans les pays asiatiques, elle est arrivée sans crier gare dans les Pays-Bas où les employés, de plus en plus nombreux, appellent leurs patrons pour se faire porter pâle chaque fois que leur équipe nationale joue. Hardi les gars, les Pays-Bas ont le moral haut !