La tendance est à la diésélisation du parc automobile. En d'autres termes, les voitures diesel sont préférées. Les véhicules diesel sont en plus grand nombreux, d'où une consommation plus importante de gazole (essence diesel). Ce n'est pas sans conséquence sur l'offre et la demande d'essence. “Naftec, l'entreprise publique de raffinage exportait pour 13 millions de tonnes. Elle n'a exporté l'année dernière que 12,5 millions de tonnes. La différence a dû être mise sur le marché intérieur. Il y a croissance de la demande de gazole. Si la tendance se poursuit, l'Algérie va, dans quatre à cinq ans, importer de l'essence si les capacités de Naftec n'augmentent pas”, a averti M. Cherouana, PDG de Naftec, en guise de réponse, lors de la conférence de presse sur le bilan 2003 de son entreprise, tenue, hier, à l'issue de la réunion des cadres de l'entreprise. D'où le projet de nouvelle tarification des carburants encourageant le GPL. Dans sa communication sur les résultats de l'entreprise, il a indiqué que la consommation d'essence sans plomb reste faible. Celle de l'essence normale est restée stable, tandis que celle du super a crû de 3%. Naftec a produit en 2003, 20,569 millions de tonnes de produits raffinés (+ 1 %) dont 8,232 millions de tonnes ont été commercialisées sur le marché intérieur, soit une hausse de 3% par rapport à l'année dernière. L'augmentation des volumes commercialisés est dûe essentiellement à la consommation de gas-oil : 4 815 000 tonnes soit plus de 5% par rapport à 2002. Le chiffre d'affaires de Naftec dépasse en 2003 le milliard de dollars US : 93,711 milliards de dinars, soit une hausse de 2%. L'entreprise poursuit un programme de réhabilitation de ses raffineries, d'un coût de 1,2 milliard de dollars devant être bouclé à l'horizon 2008-2009, pour rendre ses produits propres et conformes aux standards européens, en vue de pouvoir continuer sur ces marchés. En raison de la qualité de ses huiles, Naftec produit dans le cadre d'un partenariat avec le pétrolier français Total des lubrifiants commercialisés en Algérie au label de Total. Aux mêmes fins, elle est sollicitée par des multinationales, a ajouté M. Cherouana. N. R.