Sonatrach prévient que l?évolution de la consommation du carburant, en raison de l?augmentation du parc automobile, se heurte, aujourd?hui, à un problème récurrent de raffinage. A terme, la compagnie pétrolière pourrait recourir à l?importation. Jusque-là, l'augmentation du parc automobile en Algérie, vu sous un angle étroit, fait continuellement redouter le risque tenace des embouteillages et des stationnements et les multiples désagréments qui peuvent en découler, comme par exemple, les heures de travail perdues et par ricochet des retombées économiques néfastes mais un récent rapport de Sonatrach vient de lever le voile sur un autre problème, la consommation sans cesse croissante du carburant, le diesel surtout, pourrait, à terme, amener l?entreprise à recourir à l'importation de l'essence et du gasoil, pour pallier le problème de raffinage à travers le pays. Selon le bulletin de la division commercialisation de Sonatrach «Market News» qui a répercuté l'information, le recours à l'importation du carburant demeure une option très envisageable. Comme argument, le bulletin mentionne que «la demande du marché national en produits pétroliers utilisés surtout dans le domaine des transports a connu une croissance de 4%, en raison notamment du développement continu du parc automobile caractérisé par une tendance de plus en plus orientée vers le diesel qui représente actuellement 74% de la consommation des carburants». Cette évolution de la consommation ajoutée à l'absence de nouvelles capacités de raffinage, «conduirait à terme au recours conséquent aux importations des carburants (essence et gasoil)», prévient Sonatrach. Le parc automobile algérien est, il faut le préciser, en pleine expansion. Il est aujourd'hui fort de plus de 3,5 millions de véhicules, dont 2,5 millions de véhicules de tourisme, l?apport des concessionnaires réunis étant de quelque 200 000 importations par an. La quasi-majorité des véhicules neufs roule au diesel. Parallèlement à cela, l'Algérie fait face à un problème de raffinage, surtout pour ce qui est des carburants. L'année passée, Chakib Khelil, ministre de l'Energie, tout en reconnaissant le déficit en capacités de raffinage et la vétusté des équipements, avait indiqué que Sonatrach prévoit la construction d'une unité de GTL (gas to liquids) qui produira des essences et du diesel propre à partir du gaz naturel. Où en est le projet ?