Quatre Irakiens, dont une femme, ont été blessés, hier, par des tirs de mortier près de la résidence du Premier ministre Iyad Allaoui à Bagdad, alors qu'un Egyptien a été pris en otage par un groupe armé irakien. Selon un officier de police présent sur place, Saâd Chanchoul, l'un des projectiles a touché une maison située à 20 mètres des bureaux de l'Entente nationale, le parti du Premier ministre, et de sa résidence, qui sont eux-mêmes situés à 500 mètres de la “zone verte”. La “zone verte”, périmètre fortifié, abrite les bureaux du gouvernement intérimaire irakien et l'ambassade américaine. Ces nouvelles violences se sont produites quelques heures après la mort de quatre Marines américains tués mardi au combat dans la province agitée d'Al-Anbar, dans l'ouest de l'Irak, et de cinq soldats irakiens dans une attaque à Taji, à la sortie nord de Bagdad. “Quatre marines américains appartenant à la 1re Force expéditionnaire des marines ont été tués le 6 juillet dans la province d'Al-Anbar alors qu'ils menaient une opération de pacification et de sécurité”, a affirmé un communiqué militaire américain. Ces nouveaux décès portent à 14 le nombre de marines américains tués ces neuf derniers jours lors d'opérations dans cette province, qui abrite la ville de Falloudjah, fief supposé du groupe du terroriste jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui, lié à Al-Qaïda. À Taji, un foyer de la résistance antiaméricaine, cinq soldats irakiens ont trouvé la mort dans une attaque à la roquette sur leur base, selon un porte-parole américain. Ces attaques se sont produites le même jour où un attentat suicide, le plus meurtrier depuis le retour de la souveraineté irakienne le 28 juin, a tué 9 personnes et blessé 36 autres dans la localité de Khalis, à 80 km au nord de Bagdad. Sur un autre plan, un groupe armé irakien a pris en otage un chauffeur égyptien pour avoir travaillé pour les forces américaines en Irak, a rapporté la chaîne de télévision Al-Jazira du Qatar en diffusant, hier, une vidéo. À Washington, la commission d'enquête indépendante sur les attentats du 11 septembre 2001 a affirmé mardi soir ne pas être au courant de nouvelles informations prouvant l'existence d'une coopération entre l'Irak de Saddam Hussein et Al-Qaïda, relançant la polémique avec la Maison-Blanche. R. I./A.