Les spécialistes en ophtalmologie insistent sur le respect des règles d'hygiène individuelles et collectives pour éviter la propagation de la maladie. La direction de la prévention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s'est organisée, cette année, pour prévenir contre les cas de conjonctivite. Lors d'une conférence de presse, tenue, hier, au siège du ministère, le sous-directeur de la communication sociale, le Dr Oulmane et l'équipe de la direction de la prévention, conduite par Mme Marbout, ont insisté sur le nécessaire “travail de sensibilisation” afin d'éviter une catastrophe similaire à celle de l'an dernier. Les intervenants ont opté pour le ton rassurant, mais sans parvenir, néanmoins, à cacher leur crainte, à l'approche du mois d'août. “Une catastrophe peut arriver, mais j'espère que tout se passera bien cette année”, a déclaré un des membres de la direction de la prévention, en ajoutant d'un trait : “nous sommes, actuellement, dans un état normal.” Au cours de la rencontre, nous apprendrons que l'année 2003 a comptabilisé quelque 600 000 cas de conjonctivite absorbant une enveloppe de 35 millions de da alors que l'année en cours a enregistré depuis janvier à ce jour, seulement 300 cas. le ministère de la Santé semble avoir tiré les leçons de l'an dernier puisqu'il a mobilisé cette fois un stock d'urgence de 100 000 tubes de pommade et 100 000 boîtes de collyre au niveau de la pharmacie centrale, en plus des médicaments en vente normalement dans les pharmacies. Pour la tutelle, “il n'y a pas de quoi s'alarmer” cette année, à condition toutefois, que le citoyen adopte les comportements adéquats, en restant “vigilant par par rapport à la maladie”. Concrètement, le citoyen devrait veiller à une “hygiène correcte, individuelle et collective”, surveiller les signes de l'affection et se laver les mains, lorsqu'il est en présence d'une personne atteinte de conjonctivite. Les animateurs de la conférence, d'hier, ont tenu à préciser que, pour l'année passée, l'ampleur de la contamination revient notamment à “l'utilisation, par une même famille, du même flacon ou du même tube de pommade”. “Les gens n'ont pas encore compris que le médicament est à usage personnel!”, a indiqué une des cadres de la direction de la prévention, évitant sciemment d'incriminer les pouvoirs publics sur la question précise de la pollution, en particulier celle des plages et des fréquentes coupures d'eau en été, à l'origine d'une mauvaise hygiène. H. A.