Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière entamera à partir de la semaine prochaine la mise en place des régions sanitaires, selon une carte sanitaire qui comprend cinq régions principales (Centre, Est, Ouest, Sud-Est, Sud-Ouest), a annoncé, hier, le ministre en charge du secteur, M. Mourad Redjimi. Initiée dans le cadre de la réforme du secteur de la santé, cette décentralisation a pour objectif la “prise en charge des patients de ces régions de manière équitable à travers toutes les régions du pays”, a précisé le ministre. Les citoyens trouveront au niveau de ces régions une prise en charge médicale adéquate, à travers des soins de haut niveau dans plusieurs spécialités médicales à l'exemple de la pédiatrie, de l'ophtalmologie, ou encore de la médecine générale. Cependant, M. Redjimi a précisé que les grandes spécialités nécessitant de grands moyens, telle la greffe de la moelle, ne sont pas concernées par cette décentralisation. Rappelant que la réforme du secteur de la santé a été “bien étudiée”, et que les problèmes du secteur étaient identifiés depuis 2001, pour être finalisés en 2002 et engagés en 2003. Le ministre a souligné “la différence constatée dans la prise en charge des citoyens au niveau des hôpitaux, autant sur le plan structurel que par le personnel”. M. Redjimi a évoqué par ailleurs les “progrès” réalisés au niveau des hôpitaux algériens dans le domaine de l'accueil et de la prise en charge des soins. “Tout cela, a-t-il dit, grâce à la réforme que connaît le secteur de la santé”. Pour le ministre, les résultats de la réforme se vérifient également, à travers la disponibilité du médicament, comparativement aux années précédentes. “Malgré la polémique actuelle sur la politique du médicament, il n'en demeure pas moins que notre pays achète le médicament moins cher par rapport à d'autres pays”, a ajouté M. Redjimi. Cette amélioration s'explique par la production du médicament en Algérie et par la promotion du générique, a indiqué M. Redjimi pour qui “on ne peut construire le pays avec une population mal soignée”. R. N.