Nouveauté Le ministère de la Santé prône une nouvelle politique sanitaire qui sera appliquée dès 2005. Après les cliniques, c?est au tour des hôpitaux privés de s?installer en Algérie. C?est ce qu?a affirmé, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mourad Redjimi, en marge du forum d?El Moudjahid. Il a précisé qu?actuellement, des demandes d?investissement provenant d?hôpitaux internationaux de renommée sont déposées sur son bureau. «Des agréments seront accordés, mais les opérateurs seront soumis à un cahier des charges. Ils doivent respecter la carte sanitaire du pays et répondre aux besoins des citoyens.» Par ailleurs, M. Redjimi a annoncé qu'une nouvelle forme régissant les relations de financement entre les structures de santé et les bailleurs de fonds sera mise en place début 2005. Ce nouveau procédé, appelé «système de contractualisation», sera mis en place pour remplacer le système forfaitaire ou de budget global, actuellement en vigueur. Une procédure qui s'inscrit dans le cadre des réformes hospitalières engagées par la tutelle en 2001. Selon l?orateur, le système sanitaire mis en place a porté ses fruits, puisque le nombre de médecins est passé de 500, en1962, à 50 000 en 2004 alors que le taux de mortalité infantile est passé de 180 à 34 décès pour 1 000 enfants. Quant à l'espérance de vie, elle est passée de 50 ans, en 1962, à 73 ans en 2004. En outre, M. Redjimi a indiqué que son département a opté pour une nouvelle politique pour assurer une meilleure prise en charge des malades. Dans ce cadre, près de 12 nouveaux hôpitaux sont attendus et une enveloppe financière de 20 milliards de dinars a été dégagée. La nouvelle politique consiste à mettre en place 5 régions sanitaires (Centre, Est, Ouest, Sud-Est, Sud-Ouest). Ces structures seront équipées de tous les moyens pour répondre à tous les besoins. Désormais, les citoyens ne seront plus obligés de se déplacer jusqu?à Alger pour se faire soigner. Cependant, pour le ministre, il est impossible de réaliser ces réformes sans que les dettes accumulées par les centres sanitaires ? qui s'élèvent à 12 milliards de dinars ? soient réglées. «Ces dettes seront absorbées en 2005.»