Il ne se passe pas un jour sans que des citoyens se fassent agresser au cœur d'Alger-Centre. Cela se produit à la rue Didouche-Mourad et à la rue Debussy. Et les malfaiteurs sont connus de tout le monde. Un groupe campe au niveau de l'avenue Victor-Hugo, juste en face du restaurant La Pagode et dans la rue appelée communément par les gens du quartier “Zonkat Maringo” du nom du plus ancien vendeur de journaux assassiné d'ailleurs par des voyous du même type qui ont essayé de maquiller leur forfait par un acte terroriste. Le second groupe, qui est aussi connu par tous les habitants du quartier de la rue Debussy, se localise juste au niveau de l'escalier situé en face de la clinique de maternité de cette rue. La semaine passée, un vieil homme a été agressé à 22h30 devant tout le monde. Cela sans parler des tapages nocturnes presque quotidiens et les grossièretés qui sont dépitées. “Où est l'Etat ?” s'indigne un médecin habitant le quartier. Du côté du 6e arrondissement, au commissariat en charge, entre autres, de ce secteur, l'explication tient à deux choses : d'un côté, les agressions ne sont pas souvent signalées et de l'autre, les services déplorent le manque d'effectif pour assurer la sécurité. “La nuit, nous ne sommes que trois éléments. Avec cet effectif, il nous est impossible de faire face aux nombreuses agressions qui sont signalées. Nous faisons de notre mieux”, nous déclare un brigadier. Comment ces deux groupes au cœur d'Alger continuent à sévir ? À cette question, le manque d'effectif et l'absence souvent de dépôts de plaintes invoquées ne sont pas suffisants et ne constituent nullement un argument pour justifier, aux yeux des citoyens, le manque d'intervention des services de sécurité. M. B.