L'échéance est fixée à 2005-2006 concernant la mise en place d'un système performant en matière de rapidité des opérations inhérentes au traitement des chèques, des effets et des virements. La systématisation des distributeurs automatiques de billets et de cartes de paiement interviendra au plus tard en 2005-2006, nous a indiqué une source bancaire sûre. Clef de voûte de cette réforme bancaire : la modernisation du système de paiement. Le travail à faire dans ce domaine reste énorme. Il concerne l'intervention des banques commerciales, de la Banque d'Algérie qui pilote l'opération avec le concours de la Banque mondiale, du ministère de la Poste et des Technologies et du département de la Justice. Les résultats seront réellement perceptibles à l'horizon 2005-2006. Cette échéance est retenue pour la mise en place d'un système performant en matière, notamment, de rapidité des opérations inhérentes au traitement des chèques, des effets et des virements. En clair, la modernisation du système de paiement constitue un programme à moyen terme. On en est aujourd'hui aux débuts. Des groupes de travail ont été mis en place, en matière d'architecture globale du système, les aspects juridiques, les instruments et la monétique. Ces groupes réfléchissent sur un dispositif global qui implique des arbitrages en matière de solution, des aspects techniques (télécompensation nationale ou régionale...). Les résultats des travaux de ces groupes seront connus au plus tard à la fin du premier trimestre 2003. La mise en place d'un système de paiement performant veut dire le traitement des opérations bancaires en temps réel. Pas plus de 72 heures dans le pire des cas pour encaisser un chèque contre une moyenne de 10-15 jours actuellement, selon la même source. Il y aura, notamment, 300 à 400 distributeurs automatiques à gérer. Il faudra un système de traitement très puissant. Les comptes sont dématérialisés. Le titulaire d'un compte CPA peut, par exemple, dans ce système retirer son argent grâce au distributeur automatique de la BEA. Il est envisagé à moyen terme également des guichets automatiques de billets. On pourra retirer de l'argent rapidement grâce au distributeur automatique, mais également, grâce à ce même outil, consulter son compte bancaire. Autre volet important de cette réforme : les banques publiques se sont dotées d'un plan à moyen terme de modernisation. La première étape consiste à effectuer des audits : audit interne et audit réalisé grâce à des consultants extérieurs. Sur ce plan, la modernisation des banques publiques passe par la mise à niveau des fonctions bancaires considérées comme importantes telles que la fonction internationale, la comptabilité, le contrôle, le système de paiement… En matière de jumelage des banques locales avec celles de l'UE, une équipe dans le cadre du programme Meda de l'UE est en train d'évaluer la faisabilité du jumelage avant d'identifier les cibles de ces opérations de coopération. Le plan prévoit également des actions intensives de formation. Ainsi, la mise en œuvre de la réforme bancaire s'effectuera par étapes. L'objectif est de parvenir au terme de trois ans à un paysage bancaire performant qui implique, entre autres mesures importantes, la modernisation du système de paiement. Mais la réforme, insistons sur ce point, ne s'assimile pas à cette dernière mesure. Elle s'étend entre autres au recyclage, à la mobilisation du personnel autour d'objectifs d'efficacité, à l'instauration d'une plus grande concurrence et à l'ouverture au partenariat ou au jumelage. N. R. Le programme MEDA Le programme Meda de l'Union européenne, volet Appui à la modernisation du système financier algérien (AMSFA) prévoit, en 2002, des actions focalisées sur la gestion et la gouvernance des banques et des compagnies d'assurance publiques, indique le bulletin du programme de coopération Algérie-UE du mois d'août 2002. Elles portent également sur l'adaptation de l'architecture des marchés de capitaux aux besoins des utilisateurs ainsi que sur la modernisation des systèmes et moyens de paiement. Sur ce point, ce programme se propose d'apporter une assistance technique à la SATIM en particulier, en prévision du système de paiement par carte, ainsi que dans la définition d'un système monétique et la migration vers une solution monétique complète s'intégrant dans la démarche du système de paiement de la banque d'Algérie. L'Union de gestion de projet (UGP) de l'UE, chargée de l'exécution et du suivi des actions Meda, a animé des séminaires et des ateliers en 2002 inhérents à la modernisation du système de paiement pilotée par la Banque d'Algérie avec le concours de la Banque mondiale. Dans le domaine des systèmes d'information, une première action a été programmée avec la BDL. L'objectif poursuivi par le projet est d'améliorer l'accès à l'information ainsi que sa qualité, sa ponctualité et sa fiabilité. Le chantier commencera par un diagnostic du système d'information existant. Il se poursuivra par la définition d'une architecture cible (en terme matériel, d'application et d'organisation) et le choix de lignes directrices en vue de mettre la fonction en adéquation avec les besoins existants et prospectifs. Le plan d'action 2002 de l'UGP prévoit un projet gestion des risques de crédits avec la BNA. Il s'agit du diagnostic de la fonction et de sa mise en adéquation avec les besoins existants et prospectifs de la banque. Les résultats attendus de cette intervention sont une optimisation du système d'analyse et de gestion des crédits ainsi que de la maîtrise des risques y afférents. Au cours de l'année 2002, l'assistance technique au profit du secteur des assurances sera concentrée sur l'audit d'une sélection de compagnies. Il aura pour but d'orienter les plans de développement des compagnies concernées. En matière de formation, il sera question de l'audit et de la rénovation des formations diplomantes. Cet axe figure parmi les priorités du plan d'action 2002 de l'UGP. Il a porté, le deuxième trimestre de l'année en cours, notamment sur un projet concernant l'audit et la formulation de propositions pour rénover et mettre à un niveau international les diplômes délivrés pour la profession soumis aux deux bénéficiaires : la Société interbancaire de formation (SIBF) et l'Ecole supérieure des banques (ESB). L'objectif est de proposer sur la base de l'existant un dispositif consensuel à travers un partenariat pérenne avec une institution européenne de formation, qui répond aux souhaits exprimés par les banques utilisatrices. Le deuxième trimestre 2002 a vu également la validation de besoins réels et importants dans le domaine de la formation qualifiante : un audit de l'existant et des propositions de rénovation tant sur le contenu que sur les supports sont lancés. Un autre volet prioritaire à l'ensemble des six banques a été identifié. Il concerne la problématique de la formation comme outil au service de la stratégie avec, en toile de fond, l'évaluation et donc la gestion prévisionnelle des compétences et desemplois. L'objectif est de mettre tous les établissements concernés en situation de pouvoir anticiper les besoins induits par les changements qui vont intervenir dans les métiers de la banque. Le plan d'action 2002 de l'UGP concerne également un appui au cycle de formation à la banque assise pour la BADR ; le début d'un appui au service de la formation de la BDL ; une étude de faisabilité pour un institut de formation aux métiers de l'assurance ainsi que des séminaires pour les experts comptables mandatés pour l'audit d'institutions financières. R. E.